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Guillaume

Marathon de Hambourg, Allemagne

Dernière mise à jour : 5 mars 2020


Le marathon et moi

Voilà trois ans que je n'avait pas repris rendez-vous avec le marathon. Ma dernière tentative remonte à Avril 2014 à Rotterdam : 28km et puis s'en vont. On ne peut pas appeler ça faire un marathon... Entre les projets de vie, le travail et une blessure pendant la prépa du marathon de Toulouse l'an dernier, je trépignais d'impatience et d'envie de remettre ça. J'avais hâte de renouer avec la distance mythique, d'autant plus que je pense ne pas avoir encore atteint mes limites sur marathon, contrairement au semi-marathon et au 10km.

Une prépa en dents de scie

Normalement, je dois avouer que Hambourg ne faisait pas partie du plan initial. Mais suite aux semi-marathons des Bahamas et de Miami en début d'année avec une infection au retour du Mexique, j'ai complètement été "à plat" pendant 15 jours, durant. Je n'ai donc pas pu m'entraîner pour le marathon de Barcelone qui avait lieu début Mars. Je n'ai donc pas pu accompagner Marina en Espagne et vibrer sous les clameurs des Catalans afin de rester et m'entraîner "correctement" pour le marathon de Hambourg. Hambourg étant le seul grand marathon européen dont la date me convenait. De plus c'est le 2ème plus gros marathon d’Allemagne, après l’incontournable Berlin (que j'espère cocher un jour) et devant Francfort, Munich et Cologne.

Hambourg, un marathon emblématique

Hambourg, Ville hanséatique qui fait moins rêver que d'autres destinations voyage que nous avons l'habitude de parcourir, ... Mais c'est avant tout un marathon au parcours réputé plat, rapide, avec une grande densité de niveau. Le niveau chaque année pour les 100 premiers concurrents est bien plus relevé que Paris par exemple. D'un autre côté, Hambourg c'est aussi avec son port et sa proximité à la mer ... Autrement dit, météo incertaine et vent aléatoire.

Et des incertitudes

En effet, lors de l'inscription en ligne, je n'avais pas réalisé que Hambourg, c'est en fait tout en haut, bien au Nord de l’Allemagne et proche de la mer du Nord. C'est donc avec appréhension que s'est déroulée ma dernière semaine de "pré-compétition". j'ai passé mon temps à scruter cette météo capricieuse et imaginer des plans B (Marathon de Nantes: trop de ponts, faible densité; Marathon d' Annecy: compliqué d'y aller, Marathon de Padoue (Italie) : trop chaud, etc.). C'est toujours frustant de s'investir autant dans la préparation marathon, d'avoir fait des gros entraînements et quelques sacrifices pour se retrouver le jour J à boucler les 42 km sous une pluie battant et/ou un vent terrible, sans prendre de plaisir. Ce n'est que vendredi que je prenais la décision, malgré le vent prévu à Hambourg, de m'en tenir au plan A.

J-1 : Veille de course, Village Marathon et Repérage

Me voilà donc en Allemagne en milieu d'après-midi. Le vol avec sa correspondance à Paris s'est bien passé et ne m'a pas trop fatigué. Je me rends aussitôt à l' hôtel situé au pied du village marathon, du départ et de l' immense tour panoramique ! Petite sieste puis direction le village expo: pour ne pas trop piétiner, je fais le tour rapidement et me contente de retirer mon dossard. Je suis dans le sas A juste derrière les élites et aux côtés de mon pote Nathanaël qui nous fait de sacrées perf' depuis ce début d'année. Il vise moins de 2h30; c'est bien trop ambitieux pour moi qui souhaite tout d'abord renouer avec la distance et me faire plaisir entre 2h35 et 2h40.

Fin de soirée, je pars faire mon footing pré compét’ dans le centre-ville tout en essayant de repérer le parcours. Cela permet de faire une visite express et quelques photos.

Hambourg a vraiment l'air d'une très belle ville de style hanséatique un peu comme Copenhague et très verte avec un immense parc botanique : planten un blomen. Elle est d'ailleurs reconnue comme 1ère ville écologique en Allemagne! Ce petit repérage me permet de voir une belle descente au 12ème kilo au niveau du port : ça risque de grimper sur les premiers kilos ... Il est déjà temps de rentrer préparer les affaires pour demain et de se coucher tôt.

Jour-J : La course

Dimanche : réveil à 5h du matin. Rituel d'avant course, je sors prendre la température dehors a 7h30: il fait assez beau mais froid et venteux comme je pouvais m’y attendre.

8h30: Je m’échauffe un peu, puis rejoint mon sas où je retrouve Nathanaël . Il est surmotivé pour faire moins de 2h30 après ses 2h31 l’an passé. Nous sommes autorisés à rejoindre les élites. En voilà une belle zone pour faire quelques lignes.

Le Marathon, trente kilomètre d'échauffement et douze kilomètres de course 9h00: starter et lâcher de ballons rouges et blancs (aux couleurs de la ville) donnent le coup d'envoi. Un départ en trombe sur cette vaste avenue. Comme il est plaisant de ne pas avoir à batailler: un tapis rouge pour nous tous seuls (Allée de gauche: 1ère ligne, moi en jaune, Nathanaël en bleu).

Les 8 premiers kilos sont vent de face et comme je m'en doutais c' est en faux plat montant. Je prends mes marques en tâtonnant un peu sur les allures. Un peu trop rapide au départ, du coup je me freine. Puis, je suis un peu trop lent le kilo suivant. J'en profite pour discuter avec un Allemand qui joue le rôle de lièvre d'une féminine qui vise 2h35 : je resterai avec elle une grande majorité de la course alors que son meneur explosait au 25. Nathanaël accompagnera de son côté la 1ère Allemande qui cherchait sa qualif' pour Rio.

Au 11/12 la foule est dense, ça descend bien avec vent de dos et du coup ça tape un peu sur les cuisses mes ischios me donnent l’impression de commencer à tirailler., Par prudence, je ralentis un peu mon objectif étant prioritairement de finir en 2h37/38,. Un passage au premier semi en en 1h17 50, ce qui n'est donc pas très rapide. Cela laisse très peu de marge pour une éventuelle défaillance.

Etant bien, dans un bon groupe les petits faux plats montants et descendants s’enchaînent mais j’accélère entre le 21 et la 31 profitant du vent de dos. Je profite pour regarder le paysage et découvrir la ville. l'ambiance est particulièrement sympa, très animé. C'est agréable d'avoir autant de monde sur la bas côté à encourager.

Sur ma Garmin, grâce au virtual pacer que j’ai réglé sur une base de 3'40 au kilo (2h34'40), je peux voir en permanence combien j' ai de secondes d’avance ou de retard. Alors qu’au semi j' avais 20" de retard, j' ai désormais +10" d'avance au 31km. Il faut néanmoins relativiser car les gps calculent souvent plus de distance que la distance réelle. En effet, mon montre indiquera 42,45 à la fin de ce marathon.

A partir du 30/31, alors que jusqu’ici on s’éloignait du centre-ville on fait demi-tour. Et je me retrouve avec le vent de face., la fin de la course sera ainsi et comme l'indiquaient les prévisions météo, il est de plus en plus fort pendant la journée ce qui ne nous aide pas en particulier quand les choses deviennent sérieuses apres le 30è. J'arrive malgré tout à maintenir une allure constante jusqu'au 38/39, ne ralentissant que très légèrement. Ca commence à être dur mais je me dis que mon record est à ma portée (2h35'20). Je pense alors à un negative split...

Hélas, c'est sans compter sur le fameux "mur "du marathon. Alors même que la motivation devrait suffire pour terminer les 3 derniers kilos ça devient très dur de lever les jambes surtout que le parcours grimpe un peu :3'51, 3'59, puis 4'16 c' est la dégringolade! Dans les 100 derniers mètres je vois le chrono défiler 2h36mn55,56,57,58,59 fini!!!! 2h36'59. Même si la différence est que d’une seconde 2h36mn59sec n’a rien à voir moralement avec 2h37. Je m’écroule comme d’habitude sur la ligne, me fait relever un peu brutalement alors que j'ai des crampes.

Je file vers le massage ou je retrouve Nathanaël tout sourire grâce à son énorme chrono surtout avec les conditions météo: Nathanaël Bordes, 2h 29 11, il a fait valser la barre symbolique des 2h30. J’en rêve un jour : faisable mais très compliqué. A nous deux, nous avons la surprise de finir 1er et 2ème Français!

Nous discutons un peu, il m' apprend que yoahn durand et laurane picoche qui tentaient la qualif aux Jo ont tous les deux abandonnés : yoahn au 12 éme et laurane au 22.

Aprés un bon massage bien comme il faut, je repars à l hotel pour me reposer, prendre une bonne douche et donner des nouvelles aux proches.

Puis, un peu de visite avant de repartir

Avant l’avion je profite un peu de me balader dans le parc botanique avec notamment son magnifique jardin japonais.

BILAN : Malgré la déception d’avoir été tout proche de mon record je ne garde que du positif de ce marathon.

La course et le chrono: Tout d’abord parce que je me rends compte que j’avais analysé assez justement de mon niveau physique avec la conscience que je n’étais pas au mieux sur semi-marathon ces derniers temps. Cela ne m’a pas permis de faire une première moitie de course rapide et donc de me laisser de la marge.

La prépa: j’ai bien géré ma période pre compétitive et mon alimentation (détail important sur marathon) avant et pendant la course.

Un retour réussit: pour un retour sur la distance reine, épreuve qui demande beaucoup d’expérience, j’étais pas loin de mon meilleur niveau je vais donc pouvoir repartir avec une énorme envie pour un marathon d’automne en ayant l’acquis d’avoir terminé 42 km cette année et en sachant quoi corriger : travailler l’allure semi-marathon.

Ce que je retiens du marathon de Hambourg: [retour en vidéo]

  • Parcours : dans l' ensemble assez plat malgrés le départ et la fin legerement montante mais pas aussi facile que je le pensais surtout à cause du vent.

  • Organisation: au top, rien a dire, rigueur allemande oblige.

  • Ambiance: même si ce n'est pas la ferveur ibérique des marathons espagnols, il y a beaucoup de monde qui encourage.

  • Visite : c'est vrai que ce n'tait pas le but principal du voyage mais j'ai quand même pu apprécier (rapidement) cette ville qui mérite une visite plus approfondie.

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