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  • Marina

Semi-Marathon de Genève, Suisse

Dernière mise à jour : 5 mars 2020


Gèneve, un week-end entre copines et un tour du lac Léman : Harmony Geneva Marathon for Unicef

A l'origine, l'idée était de se faire une course juste toutes les deux, Moi et Carol-Ann, ma sparring partner qui a déménagé à Lyon depuis le début d'année. Nous ne pouvons plus nous entraîner ensemble régulièrement, seulement quelques week-end par ci par là. La distance était toute trouvée: le semi-marathon, tout simplement parce que c'est notre distance de prédilection, qui nous réussit en général et sur laquelle nous sommes à l'aise. De plus, Carol-Ann sort de la saison de cross et d'une prépa 10KM et moi j'ai le foncier de cet hiver mais pas de vitesse. Puis, quitte à courir à deux, autant courir après le chronomètre (Carol-Ann tourne en 1h24 et moi en 1h27). Alors Genève s'est rapidement imposée: à proximité de Lyon, profil intéressant, parcours plutôt roulant, ville attractive. Un bon week-end entre filles en perspective. Hélas, les aléas du calendrier avec de nombreux déplacements professionnels et des pépins physiques n'ont pas laissé place à une belle prépa. Alors, nous nous sommes déjà fait une raison se sera donc une petite virée entre filles aux portes de la frontière Franco-Suisse et découvrir Génève en courant. C'est donc avec des objectifs revus à la baisse qu'on se dirige vers Genève.

Week-end prolongé, j'en profite pour faire la première partie du trajet : Toulouse-Lyon en Blablacar (oui, budget revu à la baisse aussi). Carol-Ann travaille le vendredi, je peaufine les derniers détails de l'organisation et prépare les repas de la veille de la course. Il est toujours délicat d'aller au restaurant à l'étranger sans prendre le risque d'un plat trop saucé, pimenté, etc. Alors ce sera pique-nique sur le bord du Lac et dans le parc près de l'hôtel. Ni une ni deux, Carol-Ann boucle sa valise en dernière minute. Difficile d'être sûres de la météo, alors on met tout en vrac dans le sac et c'est parti: deux filles, deux jours, une course et un coffre bien rempli!

Le trajet Lyon-Genève est très agréable er rapide: la route est déserte, c'est parfait. Armées du GPS, nous y sommes en 1h30. Pas d'arrêt au poste frontière pour montrer nos papiers .. tant mieux, on roule sans problème. Le soleil est au rendez-vous, ça fait du bien! L'évenement est si bien organisé que les transports et parkings sont gratuits. Nous filons donc en direction du Lac Léman pour déjeuner avant de nous rendre au village marathon situé dans le Jardin anglais, haut lieu touristique de Genève. Nous nous garons au parking souterrain, sous le Quai de Colony, au niveau de la Marina.

Pause pique-nique le samedi midi à la Marina avec vue sur le Lac Léman et la Montagne au sommet enneigé.

Après cette petite pause au soleil et sous ce maginifque cadre de carte postale, nous nous dirigeons à pied vers le village marathon qui est tout au bout du lac, à 2.5km. Nous prenons le temps de jouer aux touristes et de nous arrêter prendre quelques photos, notamment de ce fameux jet d'eau haut de plus de 140m, emblème de la ville de Genève. Nous découvrons le long de la promenade le "Genève Plage" accessible également par les Mouettes, ces petits ferries qui naviguent d'un bord à l'autre du lac.

Nous croisons quelques enfants qui se préparent pour les courses Juniors en fin d'après-midi. En effet, le "Harmony Geneva Marathon for Unicef", c'est avant tout une fête pour tous: soit huit courses au programme sur les deux jours. Il y en a pour tous les âges et tous les niveaux. Voici le programme:

Samedi 7 mai :

  • Courses Juniors (1 à 5 km pour les 6-15 ans) à 16h

  • La Genevoise (course féminine de 6 km, à partir de 14 ans)

  • 10 km course (à partir de 16 ans) à 20h

  • 10 km Walking & Nordic Walking (à partir de 16 ans)

Dimanche 8 mai :

  • Marathon (42,195 km) à 9h45

  • Marathon Relais (4 à 6 personnes à partir de 14 ans) à 10h

  • Semi-Marathon (21,095 km) à 8h30

  • Handbike et Fauteuil de course

Village Marathon: Jardin anglais, quai du Général-Guisan

Nous voilà donc au village Marathon. L'ambiance est très agréable, les gens sont assis dans les jardins; il y a beaucoup de familles avec des enfants. Le lieu est calme.

Le jardin anglais est magnifique, même si il ya de grandes tentes blanches partout pour accueillir les nombreux stands du village marathon. Nous découvrons la célèbre Horloge fleurie, la Fontaine des quatres saisons ornées de nombreux ballons en forme de coeur. Nous prenons notre temps pour regarder les stands et les produits techniques proposés, avant d'aller retirer le dossard.

La zone du retrait des dossards est bien structurée et il n'y a pas de foule. Nous retirons chacune notre pack de course (le dossard avec la puce intégrée, un t-shirt technique et un brassard). Je porte le numéro 3101 et Carol-Ann le 3102! Petit arrêt devant le point photo et revue du parcours. "Fast is beautiful", le slogan de cette édition 2016.

Il est temps d'aller à l'hôtel et de se poser un petit peu. Comme nous avons déjà beaucoup marché, nous voulons sortir du village marathon, masi comme sur de nombreux et grands marathons, nous sommes obligées de suivre le mouvement et faire tout le (long) tour de m'exhibition. Mais en bonnes rusées, nous avons amadoué le vigile et trouvé une issue de secours.

Retour à l'hôtel pour nous préparer, défaire les valises et se reposer un instant avant le footing d'avant compétition. Vers les 17h30, nous décidons d'aller trotter autour de l'hôtel afin de ne pas finir trop tard et nous coucher tôt vu que le réveil sera bien matinal dimanche. Par hasard, nous tombons sur un stade d'athlétisme: idéal pour finir par quelques lignes droits et s'amuser sur la piste.

Jour J :

Le départ est à 8h30, soit réveil à 5h30. La nuit fut courte. Forcée par Carol-Ann, je prends un petit-déjeuner plus copieux qu'à l'ordinaire (vu que l'ordinaire ça veut dire à jeun pour moi). Autrement dit un thé et un petit gâteau sport; pour Carol-Ann ce sera café et potion magique, dans le même genre que sa soupe d'hier au brocoli! Petites révisions sur nos temps de passages. Carol-Ann espère faire sous les 1h24. Quant à moi je vais essayer de tenir du 4'15/kilo ce qui ne me semble pas si extraordinaire, soir du 1h30. On verra bien! Pour le moment, nous allons prendre la température et surprise il fait déjà plutôt chaud de bon matin. Ce sera donc débardeur et short. Il est déjà temps de se rendre près du départ qui se trouve un peu plus haut de Genève, en pleine campagne.

Nous sommes à trois kilomètres du départ. Là encore, très facile d'accès et bien organisé: nous pouvons nous garer gratuitement dans le parking souterrain du complexe sportif. Le temps de passer par les toillettes, déposer le sac pour avoir de quoi se changer à l'arrivée et nous voilà prêtes pour l'échauffement. Nous sommes dans le premier SAS, tout devant, quelle chance!

Le soleil est déjà là et la température monte.

Le départ est donné à peine 5min après celui des handisports. Le premier kilomètre n'est pas très rapide (4'/km) car il est légèrement montant et nous traversons un sentier pour passer devant un manoir. Nous revenons rapidement sur les handisports ce qui crée un peu de bousculade. Je ne vois déjà plus Carol-Ann qui est parti sur des allures assez rapides (3'50/km). Quelques féminies me doublent. Mais je ne tente pas de suivre, je sais que je suis hors de forme. Mais comme ça descend légèrement, je laisse aller les jambes et les 5 premiers kilos passent tranquillement en 19'53 et c'est déjà le premier ravitallement. Je sens la chaleur mais je prendrais plutôt celui du 10èkm, d'autant plus qu'ici c'est un peu la cohue, les coureurs s'arrêtent brutalement dès les premiers gobelets et marchent! ça zig-zague, ça manque de chuter, je passe vite mon chemin même si j'ai déjà chaud et que c'est ma première course sous la chaleur (23°).

Je poursuis non sans peine jusqu'au 10è km, ce qui me donera une bonne indication de mon temps à l'arrivée. Nous nous enfonçons dans la campagne genevoise, nichée entre crêtes du Jura et les plus hauts sommets alpins. Ce sont de longues lignes droites. J'en profiter pour essayer d'apercevoir Carol-Ann mais d'ifficile de voir si loin. Au fond de moi je lui souhaite de faire une belle course et un podium; elle en a le potentiel! Malgré la beauté du paysage et de se retrouver en pleine nature, j'avoue que je me lasse vite et je m'ennuie. En plus, nous sommes la première course matinale de la journée, alors il y a encore très peu de supporters et encore moins de bandas. Mon temps au 10èkm me décourage; je ne me sens pas bien avec la chaleur et voir le chrono m'achève. Ce n'est vraiment pas une bonne course. Puis, une féminine me double: jeune, élancée, très belle foulée aérienne, je l'encourage. Je vais la garder en ligne de mire tout le reste de la course même si dans ma tête j'ai déjà abandonné depuis le 5èm kilomètre. Et puis, je commence à avoir soif et toujours pas de ravitaillement. Ouf, un passage dans un tunnel sombre et frais, avec une belle descente mais on remonte aussi sec. Nous sommes au kilomètre 13. Vient un long Z : une immaense ligne droite sur un sentier, un virage sec, puis une longue autre ligne droite. Je reconnaît ce moment du parcours entre le 13è et le 16è avant de fondre sur la rade de Genève et découvrir une vue magnifique sur le le lac, le célèbre Jet d’Eau et les sommets alpins avant un sprint final sur l’un des symboles de Genève : le Pont du Mont-Blanc. Ces passages sur le sentier sont moins dynamiques ou c'est moins qui me tasse encore plus. J'ai cessé de regarder ma montre et je n'ai aucune idée du classement. Je n'ai plus qu'une envie, en finir au plus vite et oublier cette course. Je croise les doigts pour que Carol-Ann de son côté assure et sauve l'honneur.

La vue sur Genève est incroyable. On relâche tout et on descend pour longer les quais. je reconnaîs la Marina, les quais que nous avons foulés hier et on distingue l'arrivée. Mais il reste encore plus de 5km car nous passons dans le centre-ville près de la Cathédrale Saint-Pierre afin de finir par un autre des symboles de Genève : le Pont du Mont-Blanc.

Enfin, un peu plus de monde à l'approche des quais et de la musique: ha non, c'est juste un groupe de gens façon hippie, assis par terre, à chanter des chansons très douces ... particulier ou est-ce pour nous faire ralentir juste avant le ravito? Enfin de l'eau, je ne manque pas ce ravitaillement car ça fait un moment que j'ai des vertiges et vois tout blanc. Peu après, une féminine me double; je n'arrive même pas à suive alors qu'on est en plus de 415 au kilo ... ce qui est très frustrant; une allure facile à laquelle on papote à l'entraînement ens ortie longue avec Carol-Ann. Cette course se transforme en véritable calvaire, à ne pas pouvoir aller plus vite. Mais au loin, je vois mon petit point de mire bau tee-shirt blanc qui semble complètement flancher. la pauvre, je reviens sur elle, elle est en perdition. Je l'encourage mais elle ne parvient pas à s'accrocher. Elle devait êre espoir et est partie vite sur la première partie de course. La fin est longue mais il commence à y avoir du monde et un peu de musique : heu, non c'est une chorae costumée de chants traditionnels suisses .. là encore assez particulier en pleine course et pas très motivant ...

La fin est interminable et le soleil tape de plus en plus mais la foule est un peu plus présente. les deux derniers kilomètres sont un un aller-retour en ligne droite avant de fouler le tapis bleu du et franchir l'arche au bout du Pont du Mont-Blanc. A un kiloètre de l'arrivée une supportice m'annonce 9ème à ma grande surprise: un Top Ten, ce sera sympa alors j'accélère sur le dernier 800m et double une féminine. A l'arrivée, le speaker m'annonce 5ème, à mon grand étonnement. A ce moment je suis soulagée et heureuse car je suis sûre que Carol-Ann est alors sur le podium!

A défaut de faire des bons temps, nous parvenons néanmoins à finir 2ème (1h25) et 5ème (1h32).

Je retrouve rapidement carol-Ann après l'arrivée : entre mes vertiges pendant la course et son malaise après course, on est bonnes pour rentrer en tramway à la voiture.

Petite photo souvenir pour immortaliser une de nos rares courses à deux: vivement la prochaine :-) (Allemagne ou Bretagne?)

Nous restons le temps d'attendre le podium et de passer un moment avec nos supporters surprise du jour : JB & Christophe

Il est déjà temps de rentrer sur Lyon, puis prendre la route pour Toulouse et être au bureau lundi matin en pleine forme! Et de refaire les bagages direction Munich pour Carol-Ann...

Retour en vidéo sur les moments forts de l'édition 2016:

Ce que je retiens de cette course: les + et les -

  • Parcours roulant, légèrement descendant mais pas si favorable (sentiers, longues lignes droites)

  • Parcours magnifique enter campagne et ville

  • Faible densité et niveau

  • Des ravitaillements peu nombreux en course et peu garnis après course

  • Faible public pour cette course (les supporters sont là pour le marathon)

  • Ambiance modérée, on est loin de la ferveur espagnole

  • Des groupes de musique atypiques et peu nombreux

  • Un prix d'inscription élevé (70€) alors que seulement 5% de chaque coureur adulte est reversé à l'unicef.

  • Un lot à l'inscription sympa avec un tee-shirt technique de qualité et un brassard

  • Pas de remise de prix, juste un podium et une bouteille d'eaud e Genève

  • Une bonne organisation malgré un départ et arrivée sur deux sites différents (transports gratuits le jour de la course, parkings gratuit le week-end)

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