EMACNS 2016 - Championnat d’Europe Masters de Semi-marathon à Villa Real de Santo Antonio (VRSA), Portugal
Tout comme sur piste, il existe en hors-stade un championnat européen pour les "Masters", soit pour les >35ans. Cette année, le rendez-vous était au Portugal dans la région de Monte Gordo. Au programme, un 10km, du cross, un semi-marathon et de la marche (20 & 30km). Pour y participer, pas de minima, pas de sélection. L'inscription est libre tant qu'on est licencié à la fédération d'athlétisme et que l'on respecte le réglement (port du maillot national obligatoire par exemple). Il est possible de participer en individuel et en équipe. Pour ma part, ce sera en solo et pour les copains ce sera en équipe sur le 10km et le cross. Mais est-ce bien raisonnable un mois après le marathon d'Hambourg?
La cerise sur le gâteau après un bon marathon?
Je l'avoue faire un semi-marathon objectif quelques semaines après un marathon n’est pas forcement conseillé mais je suis toujours en quête d'expérience et je voulais savoir pour de futurs objectifs si cela était faisable. De plus, et c’était la principale raison de cette course, c’était la possibilité d’aller visiter cette région magnifique qu'est l’Algarve (Portugal) à sa meilleure période de l'année.
La préparation:
Gérer un post marathon c’est souvent 1 à 2 semaines (voire plus) de récupération complète. Pour ma part, j’ai commencé à reprendre de légers footings 4 jours après le marathon et les fractionnés dès la semaine suivante. J’étais bien voir euphorique à S+2 faisant une belle séance de 3*4000m en 3'20 de moyenne et j'en profitais pour charger l'entrainement, surtout en qualité. Sûrement trop... car à S+3 tout d' un coup je n'avançais plus. J'ai donc décidé de diminuer pendant les 2 dernières semaines avant le semi afin de me régénérer.
Le voyage :
L'Algarve c'est le bon plan : Faro, la capitale de cette région tout au sud du Portugal est desservie depuis cette année par Easyjet à un coût modique. En seulement 1H30 d'avion on se retrouve au centre d une région avec des plages de rêve, des petites villes cotières charmantes et un climat parfait en mai (25°).
C'est donc samedi après-midi, veille de compétition, que nous embarquons à Toulouse. Arrivée à Faro vers 19h00. Le temps d’aller chercher la voiture de location (Fiat 500 à 25 euros la semaine!) puis rouler 1h vers l’est, nous arrivons déjà à Monte Gordo, ville frontalière avec l’Espagne. Des barrières sont déjà en place. En fait, nous arrivons alors que se déroule l'épreuve du 30km marche sous une forte chaleur malgré la fin de journée. Il va faire chaud demain! Mais, je le savais car les copains (Nathanaël Bordes qui était également à Hambourg sur le marathon) nous avait prévenu. Ils se sont en effet exprimé vendredi soir sur le 10km avec une belle 2ème place par équipe et ont remis ça de bon matin le samedi sur le cross-relais avec un nouveau podium et une 3ème place par équipe dans la catégorie 40-45.
Veille de course
Il est déjà 20H30 et nous sommes obligés de contacter l'organisation pour se faire remettre le dossard vu que le retrait est fermé. Heureusement notre hôtel est situé à 300m de l'hôtel officiel et de la ligne de départ. Après un rapide check-in de appart hôtel, on file trotter. J'ai préféré faire mon footing pré compet en bord de plage ce soir que le faire ce matin avant le départ en avion. Il n'y a pas photo, c’est quand même beaucoup plus agréable tant pis si je me couche un peu plus tard.
Monte Gordo est un des lieux d’entrainement à la mode pour les coureurs de demi-fond car le temps y est doux tout l’hiver. De plus, il y a une piste d’athlétisme, des sentiers de terre battue et des prix attractifs. Mais à part ça, honnêtement je n'y resterai pas une semaine entière:. Certes, c'est une grande station balnéaire avec une plage à perte de vue mais rien d' extraordinaire, tout le contraire de la partie ouest de l’Algarve.
Jour J
Dimanche matin, réveil à 5H30. Petit déjeuner rapide puis départ de l'hôtel avec Marina pour rejoindre l'arche de départ. Marina va profiter de la course pour m’encourager et faire sa séance sur le parcours, notamment sur l'interminable ligne droite qui relie Monte Gordo à Villa Real de Santo Antonio. Même si il n'y a pas de sélection pour faire les championnats vétérans cela fait quand même quelque chose de porter le maillot de l’équipe de France (Merci à Guillaume Lonjou du Satuc).
Sur la zone de départ que des vieux donc et des dossards différenciantt les différentes catégories d’âge (pour moi 35-39). L’organisation est rigoureuse: passage en chambre d'appel pour une signature et vérification de la puce. Très peu de Français mais énormément d'Espagnols!
L'organisation fait même du zèle sur la ligne de départ. Après quelques menaces de disqualification pour ceux qui ne se rangent pas derrière les barrières le départ est donné à 8h40, après les handisports.
Le parcours en 2 boucles repéré un peu hier semble plat mais avec 6 demi-tours e le temps est lourd malgré les nuages.
1er kilomètre en 3'17 puis s’enchainent 4 kilomètres entre 3'20 et 3'25. La stratégie est simple : essayer de faire un premier 10 km rapide en espérant avoir récupérer les jambes euphoriques que j’avais 2 semaines après le marathon et commencer ainsi la préparation d' un gros semi en septembre prochain. Malheureusement au bout de 5km je me rends vite compte que je suis a bout de souffle, je commence déjà a réduire en vitesse
Au 10eme kilomètre, le chrono est pas si mal 34'30. Mais c'est un leurre: je n' avance plus. Il est même difficile pour moi de maintenir la vitesse avec laquelle j'ai réussi à faire 42 km 5 semaines plus tôt.
Le parcours est monotone au possible, et pas de public ni bandas. Il fait chaud (heureusement des douches sont installés à un endroit du parcours) mais je porte le maillot de l'équipe de France alors je ne veux pas abandonner.
Au 15ème Marina m’accompagne 2 km ce qui (sans vouloir lui faire injure) n' est vraiment pas bon signe (3'55 au kilo). Après un énième demi-tour, j’en termine en 1h19 40 et je ne sais même pas en quelle position... Je suis juste content d'en finir.
C'est maintenant le temps du repos aucun objectif n'est programmé avant début septembre, on va donc en profiter pour relâcher tout le mois de juin il y en a besoin. Je ne prendrai même pas le temps de m’étirer après la course, ce qui me vaudra le retour de mes inflammation des tendons d’Achille le lendemain... ce qui montre bien que je ne suis arrivé à enchainer les kilomètres ces derniers mois que par l'exigence de m'astreindre à 30 min d 'étirements/glaçage après tous les entrainements.
66è au scratch, 24è dans la catégorie 35-39, 1er Français.
L'après-course
La course finit, les vacances commencent et pour une fois ça sera relâche complète pour moi : aucune contrainte d’entrainement ni alimentaire ce qui peut être dangereux vu ma boulimie de vouloir gouter toutes les pâtisseries...
Roadtrip: (Lire ici)
Jour 1: MonteGordo & Villa Real de Santo Antonio
Jour 2: Tavira, Faro, Olhao
Jour 3: Albufeira, Olhos de Agua
Jour 4: Cap Saint Vincent, Sagres
Jour 5: Lagos, Benagil, Carvoeiro
Bref, le Portugal et l'Algarve, toutes les raisons (et surtout s'entraîner) sont bonnes pour y venir et repartir avec des images plein les yeux!