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  • Marina

10KM de Fréjus, Côte d’Azur, France.

Dernière mise à jour : 5 mars 2020


Trois mois après le marathon de Barcelone, j’ai essayé de revenir progressivement sur des plus courtes distances pour regagner en vitesse. Un semi-marathon (Genève) raté à s’entraîner sur la fatigue et des vertèbres de déplacées, place aux 10km. Là aussi, prépa en à peine 6 semaines, à chercher ses marques. Le coach aussi en perd son latin dans un plan en dents de scie car je peine à le suivre rigoureusement (Merci Jérôme!). Il est temps de se tester et de faire le point sur mon état de forme. J’avoue que j’en ai déjà une bonne idée : la fatigue chronique est toujours là, la vitesse n’est toujours pas revenue et je ne tiens pas mon allure seuil plus de 4km … Le doute est là mais la motivation aussi.

Quelques jours de congés en Côte d’Azur pour déconnecter du quotidien et de la routine du boulot. Une région méconnue pour ma part, un peu plus familière pour Guillaume. C’est surtout l’occasion de tester nos planches de stand-up paddle fraîchement livrées. La méditerranée s’imposait pour les débutants que nous sommes et c’est surtout un décor paradisiaque. A canoë ou en paddle, c’est un spot privilégié, sans risque de forte houle.

Le 10km de Fréjus (http://www.basenaturefrejus.fr/evenements/10km-de-frejus/) tombait donc parfaitement bien ! Un samedi soir, pour changer, jour de match et veille de la fête de la musique. L’ambiance promet d’être au rendez-vous. Les Hongrois, eux, sont déjà en place. Le parcours est attractif avec un départ depuis la base nautique et un aller-retour par le port et le front de mer.

L’avant-course : cap sur Fréjus

C’est la voiture bien chargée que nous roulons vers le Sud le vendredi afin d’arriver la veille et d’éviter le trafic chargé du week-end sur la route. Cela permet aussi de trotter sur place, prendre la température (il fait chaud !) et repérer un minimum le parcours. On commence tout d’abord par un arrêt par la plage pour tremper les pieds pendant que Guillaume s’amuse déjà sur le paddle malgré les bonnes vagues. La base nautique est vraiment grande et bien aménagée ! On sèche les pieds et on enfile les baskets pour délier les jambes après le voyage, directiont Saint-Raphaël par la corniche.

La balade est très agréable mais il est déjà temps de revenir à la voiture, direction l’hôtel. Même si la course n’est que le lendemain soir, on va essayer de bien dormir et de profiter de la journée du samedi. Quand la course est le matin, on n’est pas content car manque de sommeil, quand la course est le soir on n’est pas content de végéter toute la journée dans l’attente de la course. Donc, ce sera un compromis entre grasse matinée pour moi et petite visite de la ville de Fréjus en journée avec son notamment son marché champêtre : on croirait ressentir l’ambiance des romans de Marcel Pagnol qui nous conte le Sud. Il est vraiment tentant de goûter à toutes les spécialités locales du marché !

Puis, découverte des grands monuments de la ville. 18 juin oblige, nous tombons en pleine commémoration aux portes de la ville. Puis direction, le cloître de la cathédrale, les arènes romaines et l’amphithéâtre. Nous repartons dans les hauteurs découvrir la villa Aurélienne.

Le retrait du dossard

La journée passe vite et il est déjà temps d’aller retirer le dossard. Heureusement que la base nautique est bien organisée tout comme la course : pas de difficulté pour se garer proche du départ malgré la foule.

Je file retirer mon dossard et récupérer le t-shirt de la course : un rose pour les filles, un jaune pour les garçons ! Nous arrivons assez tard, alors ce sera un jaune pour moi. L'ambiance est déjà là avec l'échauffement collectif qui a commencé.

L’échauffement

Peu confiante mais motivée, je chausse mes chaussures adorées hyper légères (New Balance …) qui ne dépassent pas les semi-marathons. C’est surtout pour se rassurer et se dire que ça m’aidera à aller vite, qui sait … Petit footing pour s’échauffer : il fait toujours bien chaud à 20h. Pas de sensations ou plutôt une sensation de ne pas être très tonique, les jambes un peu molles. Guillaume s’échauffe également ; il va en profiter pour faire une petite séance avec un petit 5000m puis m’attendre pour m’aider sur la deuxième partie de course. Je file dans mon sas. L’objectif est d’approcher les 41, les 40’ étant hors de portée en ce moment. Difficile à accepter, mais il faut être réaliste et revenir progressivement.

La course

Le départ s’élance après celui de la « goélette » de « Courir pour Leo (http://www.ville-frejus.fr/2016/10-km-de-frejus-stephane-valenti-court-pour-leo/). Ils ont vraiment du mérite, car en plus, ils galopent !

Puis, c’est le départ du peloton. Le niveau semble relevé chez les hommes qui s’observent dès les premiers mètres. On sent que la course sera rapide.

Chez les filles, ça part vite vu que je suis déjà en 3'40 et qu'il y a du monde devant. La keynane annoncée prend vite les devant. Je lève rapidement le pied car je ne vais pas tenir. J’ai tout de même à cœur de faire un bon premier 5km sous les 20’ et de dérouler ensuite. C’est mon premier 10km de l’année, sur la charge avant de tenter un autre une semaine plus tard.

Je vois plusieurs féminines devant. Impossible à suivre. De toute manière, je souhaite juste faire ma course. Je me trouve un lièvre (dossard 33) que j’essaie de ne pas lâcher. Petit pont pour faire le tour de Port-Fréjus puis direction la corniche.

Il y a un peu de vent, ça fait du bien et le parcours est tout plat avec pas mal de virages. Les spectateurs sont là, les bandas aussi.

C’est un peu étrange, les gens sont en terrasse en train de manger alors que nous passons comme des sauvages, en nage. Je croise Guillaume dans l'autre sens qui fait sa séance.

Je me concentre sur mon bonhomme en rouge. On est sous les 4’ au kilo, c’est bon signe. Mais dès le 3km, je fais le yoyo avec mon lièvre et pense déjà au kilomètre 5, mon objectif sur cette course, en me disant qu’après je déroule, je n’ai plus qu’à suivre Guillaume … mauvais signe. Résultat passage au 5èm km en 20'14. Psychologiquement, je ne suis déjà plus dedans et n’ose pas regarder les chronos car cela me mettre un coup au moral. Malgré le soutien de Guillaume, j’ai un gros passage à vide entre le 5km et le 8km : le chrono s’affole, je continue à ne pas regarder la montre. Je sais déjà que je suis largement >40’ et chez moi, 80% de la course c’est le mental.

On revient enfin vers la base nautique, ça sent l’arrivée.

Hé non, grand contournement côté plage avec des passages sableux puis il nous faut couper dans l’herbe pour rejoindre la grande piste de l’autre côté de la base, là où nous nous sommes échauffer. Je reconnais ce passage, 1km tout droit, puis 1km à droite vers l’arrivée.

Soudain, Guillaume a une vision : une féminine en perdition à plus de 600m devant. On m’a régulièrement annoncée 6ème le long de la course, mais la place m’importe peu. Pas pour Guillaume qui savait que seuls les 5 premiers sont récompensés. Je mets un moment à me décider d’aller la chercher. Psychologiquement j’attends le dernier kilomètre pour tout donner. J’adore le dernier kilo car cela me fait penser à mes séances d’entraînements avec Carol-Ann ma sparring partenaire bien plus forte que moi mais que je m’amuse à la titiller sur les 5 derniers kilo d’une sortie longue de 25 bornes ou sur 1 kilo pour des plus petites sorties. Allez, vu que je ne me suis pas vraiment bougée de la course, il serait temps de se mettre un coup de fouet. D’autant plus que je viens enfin de la repérer cette féminine ! Guillaume avait donc raison. Mais je n’y crois pas car elle est vraiment loin : comment lui prendre 600m en 1,5km … ça ne me semble pas jouable mais j’allonge la foulée motivée par Guillaume qui lui voit les écarts se diminuer. Je commence enfin à y croire et guète la ligne d’arrivée qui est cachée tout au loin derrière un arbre : elle est loin cette ligne d’arrivée. Je la dépose sur place et sprinte après avoir regardé ma montre .. Histoire de faire sous les 42’ : 41’39 au final, soit du 4’09 de moyenne, autrement dit au-delà de mon allure semi-marathon … Il y a du travail pour revenir au niveau. La déception est là, mais sans surprise. Une 5ème place néanmoins pour me consoler avec un dernier kilo en 3’40.

Cette course me permet d’avoir une idée sur ma forme actuelle et enchaîner la semaine prochaine avec un autre 10KM et le denier de la saison. Deux 10km dans la saison car la priorité est au marathon en octobre/novembre. Il faudra envisager un cycle spécifique 10km l’année prochaine pour pouvoir véritablement progresser car avec l’âge on perd vite la vitesse !

Je connaissais la Prom’ Classic, maintenant le 10km de Fréjus, de belles courses parfaitement organisées avec un décor de rêve, le bord de mer, et une ambiance conviviale. Deux parcours avec de belles lignes droites. Autant je ne me suis pas régalée car hors de forme, autant c’est un beau parcours et une course que je recommande sans hésiter.

Maintenant place à ces quelques jours de vacances sous le soleil (non, nous n’irons pas à St Tropez) pour une découverte de la région à coups de pagaie !

10km de Fréjus : l’édition 2016 en chiffres:

  • 3 courses : 10km, Marche nordique, course enfants

  • 827 départs (250 femmes et 587 hommes),

  • 160 enfants,

  • 40 marcheurs nordiques,

  • 110 bénévoles dont 70 signaleurs,

  • Temps du 1er : 30’50, 1ère : 38’22

  • Temps du dernier : 1’30

Quelques jours au cœur de la French Riviera (Lire ici)

  • Jour 1 : Fréjus et ses Plages, Plage de l’Agens

  • Jour 2 : Bormes les Mimosas et ses plages, Hyères

  • Jour 3 : L’île de Porquerolles

  • Jour 4 : Cassis et ses Calenques

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