Samedi J-1 : comme toujours les voyages avec Marina ne sont pas de tout repos : un véritable chat noir !
Cette fois-ci et comme souvent il s’agit d’un problème d’avion : retard du premier vol entre Toulouse et Francfort donc loupage du éeme vol et rebookage sur un vol 4h plus tard. En clair au lieu d’arriver à Budapest à 13H50, nous arriverons à 18h05, >4h de retard!. Il ne sera donc pas possible de retirer le dossard ce soir. Fort heureusement il est possible de le faire le matin de la course.
Arrivés dans notre super appart hôtel 45 min plus tard, en plein centre de Pest, le coeur historique de Budapest. Rapide check-in, débouclage de valise puis footing jusqu’au départ de la course dans le superbe parc de Varosliget pour repérer un peu et ne pas être pris au dépourvu le lendemain matin. Il est 20h, il fait nuit car la Hongrie est beaucoup plus à l’est. Demain à 9h le soleil sera donc au même niveau que chez nous à 10H. Cela aura son importance car on se rend vite compte qu' il fait chaud et humide.
Dimanche : la course
Réveil matinal comme toujours avant une course. On en profite donc pour aller chercher le dossard des 7H pour ne pas voir de mauvaise surprise notamment avec les SAS et pouvoir revenir aussitôt à l’appart pour 8H. Bonne surprise, nous avons obtenu le tout premier sas alors qu’il est en principe réservé aux prétendants au championnat de Hongrie de semi-marathon dont la course sert de support. Un grand merci à l'organisation qui a été au top sur ce coup-là! Rapide petit tour du village marathon, puis retour à l’appart pour se poser, se préparer puis un dernier passage aux toilettes.
L'échauffement:
8H40 : footing d’échauffement en direction du départ. Arrivée au niveau des SAS, c'est un peu la galère pour s’y retrouver et rentrer dedans. On se fait donc aider par de jeunes hongrois qui ont le même SAS. On finit tout de même par enjamber les barrières : ouf 2/3 minutes de stress mais c'est bon, on y est et en première ligne!
Le départ:
Première ligne, au pied du podium du speaker et du groupe de musique. Musique assourdissante qui me casse les oreilles : il me tarde le départ. Les handisports s’élancent et tout juste 5’’ après c'est notre tour : drôle d' idée de pas leur laisser un peu plus de marge car il faut zigzaguer et j'ai failli tomber sur l’un dentre eux dès le premier virage.
J’avais fait mes calculs à l’ avance : pour une fois je ne partirai pas vite car au final je me dis qu après plusieurs déconvenues sur semi je serai déjà content de faire moins de 1h14 donc pourquoi partir en 3'20 alors qu’une moyenne de 3'28 serait suffisant. Je commence donc par 3'20 pour se sortir de la mase puis me stabilise en 3'27 les " kilos suivants...
La ville est magnifique : on quitte le parc Varosliget et la place des Héros pour descendre tout l'Andrassy Road, les champs Elysée de Budapest.
Puis rapidement on arrive sur le Pont des Chaînes avec une vue impressionnante sur la vieille ville de Buda avec le château et le palais royal. En fait Budapest est le regroupement de 2 villes : Buda, l’ancienne et Pest la nouvelle chacune sur une des berges du Danube.
C’est beau mais il fait chaud car une fois du coté Buda après un faux plat montant on arrive sur une très longue ligne droite longeant les berges et pas un pet d’ombre. Je décide au 7ème kilomètre, comme je l'avais anticipé en épinglant mon dossard sur le short, de me mettre torse nu. J’ai fait cet été toutes les séances chaudes comme ça car je parviens mieux à évacuer la chaleur.
Heureusement on est arrosé par les pompiers de temps en temps et des brumisateurs.
Le temps me semble déjà long et je commence déjà à réduire de vitesse. Le passage du 10ème kilomètre en 35 min peut encore me laisser espérer de faire 1H14. Mais pour cela il faudrait que j’arrive à minima à maintenir moins de 3'30/km et la tête n’y est pas. C’est de plus en plus dur sans raison particulière : je n’ai ni le souffle court, ni mal aux jambes juste de la lassitude et une envie d’en terminer. J’arrive encore à me motiver tant qu’il est encore possible de faire 1H15 mais une fois cette barrière franchie c’est fini. J'abandonne complètement, je profite juste de la ville et finit en 1H18’30.
Dur dur de ne même pas être dans mes allures marathons à 6 semaines du marathon de Rennes. D’autant que je n’ai pas de réelles explications. Je me suis beaucoup entrainé et je me suis laissé ces 15 derniers jours plus lights pour arriver frais. Peut-être ai-je puisé mentalement en effectuant la grande majorité de mes grosses séances en luttant contre des douleurs au pied droit (toujours ma satanée tendinite du talon d’Achille que je n’arrive à gérer qu’en glaçant perpétuellement ce qui a fini par entamer ma peau) obligeant plusieurs fois Aurélien mon fidèle sparring partner à faire demi-tour en pleine séance pour changer de chaussures afin de réduire les irritations.
J’attends l'arrivée de Marina. Je me dis que ça va être dur pour elle qui ne supporte pas d’habitude la chaleur et qui en plus était fatiguée par le travail et des problèmes de tympan... mais à ma grande et heureuse surprise, je la vois débouler alors que le chrono en est toujours à 1H27. Les secondes s’égrainent mais c'est bon elle arrive à passer sous les 1h28 et donc arrive à faire un de ses meilleurs chronos sur la distance dans un contexte difficile : c’est de bonne augure pour l’entrainement qu’elle effectue depuis peu avec Jérôme en tant que coach.
Retour à l’appart rapide : Marina n’est pas très bien et moi je commence à claudiquer. Ma tendinite s’est déjà encore re-inflammer, le lendemain va être dur. Les visites vont se faire en boitant.
Je ne mettrai que plusieurs jours pour aller voir mon classement sur internet, n' y voyant que peu d’intérêt : je finis donc en 1h18’30 et 34ème .