LA MOUNTAGNOLE, 107km, 2490D+
Apres un 1er duathlon (lire ici) et triathlon (lire ici) depuis 17 ans, une saison avortée de triathlon lié à une opération du calcanéum prévue fin août, c’est donc à une première cyclo sportive que je m’attaque. Quelle année pleine de frustration et de galère! Mais aussi de nouveautés... C'est donc sur la Mountagnole, épreuve moyenne distance de l'énorme cyclo l’ariègeoise que je me présente ce samedi 24 juin 2017. La semaine a été mouvementée par une grosse charge de travail professionnel et l’essai d' un nouveau vélo qui m'a perturbé les sensations. C'est donc peu confiant que je me présente sur la ligne de départ, au milieu de cette foule : plus de 2500 concurrents sur la Mountagnole!
Départ donc à 8h30 à Tarascon-sur-Ariège pour 105km et 2500 m de dénivelé avec 3 cols :
Col de Port,
Col de Saraillé
Port de l’hers
Un programme beaucoup moins lourd que prévu (Col de Port, Col de Latrape, Col d’Agnès, Port de l'hers) la faute à une éboulement dans le Col d’Agnès 15 jours auparavant. Moi qui aime les cols très durs ce ne sera pas pour aujourd’hui...
L'Ariegeoise, c’est une des plus grosses cyclo avec plus de 5000 coureurs au départ et 2500 rien que sur la Mountagnole. C'est donc un brin crispé que je prends le départ dans cette masse: je ne suit cycliste que depuis quelques mois et encore loin d'être à l’aise pour frotter dans les pelotons. Dès le départ, je fais donc tout mon possible pour remonter en tête de course et ne pas rester enfermé. Je déploie donc pas mal d’énergie pendant les 3/4 km dans Tarascon. Finalement la course n'a pas encore vraiment démarré; j'arrive donc à me retrouver en tête de course pendant les 2 premiers km en faux plat montant à la sortie de Tarascon.
COL DE PORT (par Tarascon) - 1250m
Le Col de Port ne s'élève qu’après Saurat à 7/8 km du sommet là où les velléités des coureurs s’expriment enfin. L’accélération est brutale. Je la subis et me fais rétrograder. Je reprends mon souffle pendant 1km puis me remets dans mon rythme de croisière. Je reviens petit à petit au train jusqu'au 2eme groupe de la course pour ne pas le quitter jusqu'au sommet.
La descente n'est pas évidente en raison ds retardataires de la grande boucle de l’ariègeoise parti 30min plus tôt que l’on a vite fait de rattraper: il nous faut zigzaguer et à ce jeu je suis loin d’être le plus fort. Je perds du temps par rapport à mes collègues d’ascension.
En bas de la descente nous arrivons sur Massat, point où Marina m’attends avec mon ravito. Je jette rapidement mon bidon et en prends un nouveau : un vrai plus que d’avoir une supportrice de choc et un soutien logistique pour monter plus léger les cols!
A la sortie de Massat une longue portion d’une vingtaine de km de plat nous attends et heureusement un groupe d'une dizaine de personne se forme, Tout le monde ne roule pas de façon équitable mais on reprend vite un autre petit groupe devant. Je dois donc être pas mal placé au général car il ne doit y avoir guère qu’une quizaine de coureurs devant.
COL DE SARRAILE (par Ercé) - 942m
Arrivé à Ercé, virage serré à gauche pour entamer la 2eme ascension du jour : le Col de Saraille (942m). Malgré quelques coup de culs, ce n'est pas un grand col. Les 9km à 4,5% seront avalés à 22 km/h de moyenne. J'ai l'avantage d'avoir déjà repéré la descente quelques semaines plus tôt. Cette descente est piégeuse, étroite et la route est en mauvais état. Heureusement personne dans le groupe ne prend de risques et nous arrivons groupé pour un nouveau passage à Massat. Deuxième et dernier ravitaillement donné par Marina avant la dernière difficulté du jour : le Port de l'Hers et ses 16km à 5.5%.
PORT DE LERS (par Massat) 1517m
Nous sommes toujours un groupe d'une quinzaine de personnes pour viser un Top 20 et je me dis que je suis loin d'être le moins bon grimpeur, Je prends donc mes responsabilités dans les premiers km en imprimant un tempo élevé. C’est pourtant un peu présomptueux de ma part car je commence à avoir mal au dos et sentir quelques signes de fatigue ... Arrivé à mi col j’ai de plus en plus mal. Je commence à ralentir. J’utilise de plus en plus le 28 alors même que la pente n’est pas extraordinaire .... mauvais signe. Puis, je commence à me faire doubler. Arrivé à l' étang de l hers (que je devinerai ne pouvant voir a plus de 50 m dans un brouillard dense) à 4 km du sommet je suis à l’arrêt complet...dur dur! Enfin le sommet arrive mais entre le brouillard et le mal de dos je ne prends aucun risque dans la descente. Celle-ci prend fin à Vicdessos à 2 petits km de l’arrivée suffisant pour encore se faire doubler par 2 coureurs sur cette portion plane. Il est temps que ça se finisse de grosse crampe surviennent.
ARRIVEE AUZAT - 45ème place
Bilan : 45eme. Dommage car j'ai longtemps été en course pour un top 20/25. Mais pour une première cyclo, ce fut très satisfaisant.
Matériel : Néanmoins une réflexion reste à faire sur le choix du vélo. Bien que ce soit un modèle dédié à la montagne, je ne me sens pas à l’aise sur ce GIANT TCR, une sensation de rigidité moindre que sur le GIANT PROPEL me perturbe.
Organisation: l'organisation fut exceptionnelle avec des ravitaillements incroyables mais pour une première je ne la conseille pas car il y a vraiment beaucoup de participants!