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Marina

Pyrénées Cycl'n'Trip

Dernière mise à jour : 5 mars 2020


PYRÉNÉES CYCL'N'TRIP : 5 jours, 10 cols, 12K D+, >400km dans les Hautes-Pyrénées

L’Office Départemental des hautes Pyrénées (ODS 65) et Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement (HaPy) ont créé depuis l'an dernier un évènement unique en France, à destination des cyclistes : le Pyrénées Cycl’n’Trip. Un événement qui se déroule juste après le passage du Tour de France.

Pyrénées Cycl’n’Trip, ça veut dire quoi ?

Un joli jeu de mots pour désigner une aventure à vélo à la découverte des Pyrénées : Cycle comme vélo, ‘n’ pour la contraction de « and » en anglais et Trip pour le voyage, tout simplement ! Un peu compliqué à prononcer, mais dans les Hautes-Pyrénées ils ont le sens de la formule avec leur slogan « Be HaPy ».

Bref, le concept : 5 jours, 10 cols, >100km d’ascension, >12K D+

Au menu chaque jour, de 9h à 12h, un, deux, trois cols où la circulation est interdite aux voitures. Une semaine hors norme pour rouler à son rythme avec, au choix, 10 cols et plus de 100 km d’ascension réservés aux cyclistes. Il n’y a donc pas de circuit imposé, bien au contraire ! Tout est libre et gratuit ! Ce n'est pas une cyclo: rien n'est chronométré; il n'y a pas de classement, ni rien du tout!

Pyrénées Cycl’n’Trip , c’est quoi le menu ?

Jour 1- Col de Peyresourde (1569m), Col de Val Louron-Azet (1580m), Col du Portet (2215m)

Jour 2 - Col d'Aspin (1489m)

Jour 3 - Col du Tourmalet (2115m), montée de Luz Ardiden (1720m)

Jour 4 - Montée du Hautacam (1520m), Col de Couraduque (1367m)

Jour 5 - Col des Bordères (1156m), Col du Soulor (1474m), Col d'Aubisque (1709m)

Pyrénées Cycl’n’Trip , comment ça se passe ?

La route est réservée aux cyclistes (arrêté temporaire de circulation). Pas de voiture donc mais certains véhicules peuvent exceptionnellement emprunter l’itinéraire (organisation, secours, riverains…) et donc, à la montée comme à la descente… « je roule sur la droite de la chaussée, je reste vigilant, je maîtrise ma vitesse, je ne surestime pas mes forces ni mes capacités ». Il est important de respecter les règles et le code de la route.

En bas du col : accueil, informations et encouragements !

En haut du col : ravitaillement, souvenir et passeport tamponné avant de redescendre.

Pyrénées Cycl’n’Trip , comment ça se prépare ?

En termes d'organisation et logistique, la Boutique des Pyrénées se met à votre service et propose des séjours tout compris avec circuits, transfert de bagages, hébergement et restauration. Sinon, il y a le système débrouille : on loge dans la famille ou chez des amis et on fait ses parcours comme un grand sur Strava. C'est cette dernière option que j'ai choisie car 1-Une famille en or est déjà sur place et 2-Les Hautes-Pyrénées ça nous connaît bien. J'ai donc concocté un beau programme avec options: parcours difficile, parcours allégé de façon à adapter à la forme du jour. Et pour parfaire le tout, j'ai rédigé mon petit roadbook avec journée détaillée, traces GPX, profils et dénivelés des cols mais aussi circuits visites si jamais nous ne sommes pas trop fatiguées.

En termes de préparation physique, il ne faut pas se mentir, c'est mieux si on arrive entraîné. Autrement, dans l'idéal avoir fait du foncier et de bonnes bosses pour se préparer à la charge et à l'accumulation du dénivelé. Inutile de faire des cyclo car on ne roule pas en peloton et chacun gère son effort, monte à son rythme.

De notre côté, nous avons découvert l'événement que tardivement grâce aux réseaux sociaux. Marion, ma partenaire vélo, sort de sa prépa Ariégeoise et moi de ma prépa Altriman (lire ici). Le défi ne nous fait pas peur car l'idée c'est surtout de rouler à deux et de découvrir les Hautes-Pyrénées, en prendre plein les yeux! Pour ma part, c'est aussi l'occasion de me tester en vue d'envisager une participation à la Campilaro l'an prochain ... Et puis de toute manière, je ne cours pas en ce moment alors autant borner à vélo!

Voici donc un aperçu du programme de la semaine :

J-7 : Plus de partenaire!

Bref, tout est donc prêt une semaine avant l'événement et concocoté aux petits oignons pour ma copine Marion du TUC Triathlon, une grande cycliste dans la région. Patatras, c'est la blessure! Le genou qui couine et rien n'y fait (Médecin, Ostéo, Kiné, etc), ça ne passe pas. Même si ce sont des vacances à vélos, ce n'est pas raisonnable pour elle de se lancer dans cette aventure sportive. Marion doit donc renoncer cette année à m'accompagner. Comme tout est organisé et la famille déjà prête à m'accueillir, je ne renonce pas tant le défi me fait envie. Je contacte tout le monde pour trouver de nouveaux partenaires mais d'aucun ne prennent le risque de s'engager pour la semaine entière. Alors, je trouve un copain par ci par là, tantôt du TUC Triathlon tantôt du CA Balma pour une journée. J'avais contacté tout le monde sauf ma deuxième copine Marion (Marion Clignet) car là on joue dans une autre catégorie! Et finalement, c'est elle qui me repère dès le premier jour et on fera l'aventure ensemble avec son groupe, chacun à son rythme.

Allez, c'est parti pour l'aventure et l'inconnu: vais-je tenir autant de kilomètres et de jours sur la selle?

JOUR 1 - PEYRESOURDE ALTIPORT 007 - VAL LOURON AZET - COL DU PORTET

  • Départ: Arreau

  • Distance: 80km

  • Dénivelé: 2901m

  • Trace GPX: https://www.strava.com/routes/14626764

  • Points d'intérêt touristique: Gouffre d’Esparros, La vallée de Neste et les Baronnies, village de La Barthe sur Neste

La première étape est tout simplement la réplique de celle du Tour de France du Mercredi 25 Juillet 2018: la fameuse étape à la fois inédite, insolite et courte mais avec 3 gros cols! Faire les 3 cols entre 9h et 12h c'est du costaud! Ensuite, faire ces 3 cols dès le 1er jour d'une longue semaine, c'est du costaud! Alors, pour assurer le coup et être sûr de terminer la semaine, nous optons avec mon partenaire du jour pour l'option B : Col du Portet (par St Lary) et Col d'Azet (par St Lary). Bon, j'avoue que je suis déçue de ne pas tenter le fameux altiport et sa rampe à 17%! Mais voilà qui est raisonnable au vue de la canicule annoncée toute la semaine. On se rajoute une petite difficulté avec les Granges de Lurgues.

Le menu du jour :

Nous préferrons attaquer par le plus gros morceau : le Col du Portet. C'est une nouveauté! Le début est commun avec le Pla d'Adet mais celui-là je ne le connais pas non plus. Avec la route depuis Toulouse, nous ne sommes sur le vélo qu'à 10h et ça cogne déjà (et j'ai oublié de mettre de la crème solaire alors que je sors le débardeur pour la première fois de l'année sur le vélo: bien joué Gaston!). Nous partons avec 2 grands bidons bien remplis (1 boisson isotonique, 1 menthe à l'eau). Je m'encombre inutilement de quoi manger (pour ravitailler mon partenaire si besoin) car il y a un ravito en haut de chaque col.

Petite mis en jambe d'une douzaine de kilomètres et nous arrivons déjà sur Saint-Lary là ou démarre la section réservée aux cyclistes. Quand on arrive sur Saint-Lary, on voit au loin dans la montagne une énorme route en lacets : on prend peur! Hélas, c'est bien cette route que nous allons emprunter! Les bénévoles sont là pour mettre l'ambiance au pied du col: l'accueil est génial! On attaque donc le "nouveau Tourmalet" avec le sourire: on a la banane tellement on est contents de participer à cette aventure!

Les 4 premiers kilomètres à 10% font mal mais ça passe, tout doucement. Je ne suis pas dans mes allures alors ça tire un peu mais on se régale. Il y a du monde, on double plusieurs cyclistes: des étrangers, des VTTistes, des Espagnols venus en nombre. Il y a moins de coureurs car il se fait déjà tard. Il faut qu'on accélère le rythme si on veut arriver à temps au sommet pour profiter du ravito! C'est chouette de passer après le Tour de France, il ya toujours les messages d'encouragement sur le sol et la flamme du dernier kilomètre. Petite surprise: un tunnel! Attention aux chèvres qui se sont mises à l'ombre car on n'y voit rien. Enfin, on distingue l'arrivée: l'organisation a mis le paquet, nous avons droit à la magnique arche de Saint-Lary! Il en manque plus que Patou la mascotte;)

Le col du Portet est dur car il est très long mais régulier. Les premiers gros pourcentages font mal; il vaut mieux avoir fait une bonne approche avant de l'entammer. On est fier d'être arrivé en haut, à 2215m d'altitude: après le Ventoux, Tourmalet et le Teide, j'ajoute un nouveau géant à ma collection de cols! Le prochain sur ma liste pourrait être le col de la Bonnette (2802m) en 2019!

Il est un peu plus de midi passé mais les bénévoles sont toujours là et ne vont pas tarder à remballer. Alors, on se jette sur le ravito et on rempli les bidons. Un ravito de luxe: bouteilles d'eau, bouteilles de jus d'orange, bonbons haribo, etc. On prend le temps de discuter avec tout le monde; l'ambiance est conviviale et tout le monde est sympathique. En prime, nous avons droit à notre premier tampon pour cocher "Col du Portet" et un cadeau: un tour de cou! C'est incroyable quand on sait que l'événement est entièrement gratuit!

Nous ne nous attardons pas trop car il nous reste un autre col en plein cagnard. Nous prenons notre temps en descente pour faire des photos et ne pas prendre de risques inutiles. Après avoir gravi ce monstre, le col d'Azet ne nous fait pas peur. D'autant qu'on le prend par Boursip qui est le côté le plus facile. Je connais les deux côtés pour avoir suivi Guillaume sur la Campilaro l'an dernier et sur la Pyrénéenne. J'ai hâte d'être au sommet car la vue sur les deux vallées est magnifique. Nous passons d'abord par le joli petit village d'Azet puis l'ascension se fait doucement avec de bonnes rampes et des replats qui font du bien. Le soleil tape énormément et il y a peu d'ombre. Nous avons le col du Portet dans les jambes alors le rythme n'est pas élevé mais petit à petit nous arrivons sur les deux derniers km en forme de corniche durant lesquels ont distingue clairement le sommet.

Vue du sommet du Col d'Azet sur la Vallée d'Aure
Vue du sommet du Col d'Azet sur la valllée du Louron et la station de Peyragudes

Pour cette petite sortie de 80km ,nous avons mis 4h40 de déplacement et presque 6h de sortie! Cette première journée est une belle réussite même si la chaleur rend l'aventure difficile. Sans compter mes gros coups de soleil sur les épaules: demain, c'est maillot manches courtes! Le reste de la journée c'est repos et un peu de piscine pour rafraîchir le corps et faire descendre la température corporelle pour mieux repartir demain.

JOUR 2 - ASPIN - HOURQUETTE D'ANCIZAN

  • Départ: Campan

  • Distance: 70km

  • Dénivelé: 2371m

  • Trace GPX: https://www.strava.com/routes/14460968

  • Points d'intérêt touristique: : Lac de Payolle, La marbière de l’Espiadet (point photo : après Payolle, avant la montée de l’Aspin), visite de la Grotte du Médous (Campan), les Mounaques de Campan

Pour cette deuxième journée, le Pyrénées Cycl'n'Trip ne ferme qu'un seul col: l'Aspin. Comme le col de la Hourquette d'Ancizan se trouve juste à côté et que c'est un peu noter classique avec Guillaume, on en peut pas faire l'un sans l'autre, c'est trop tentant de se rajouter un col. D'autant plus que passer par le lac de Payolle c'est très joli! Alors, le menu du jour le voici:

Seul l'Aspin est fermé à la circulation alors c'est celui que nous montons en premier. Puis c'est au tour de la Hourquette par Ancizan (le côté le plus difficile). Ce ne sont pas toujours les mêmes bénévoles, mais l'ambiance est garanti au pied comme au sommet du col!

@crédit photos ODS65

La journée passe très vite avec cette petite sortie et c'est très bien comme ça car demain il y a du gros dénivelé! Je rentre vite récupérer et m'étirer. Demain RDv avec le mythe du Tourmalet accompagnée par la championne Marion Clignet : ça va rouler fort! Place à la récup'

JOUR 3 - TOURMALET - LUZ ARDIDEN

  • Départ: Argeles Gazost

  • Distance: 100km

  • Dénivelé: 3318m

  • Trace GPX (light): https://www.strava.com/routes/14468656

  • Trace GPX (full): https://www.strava.com/routes/14463781

  • Points d'intérêt touristique: Pont d’Espagne, Le Cirque de Gavarnie (+ spectacle nocturne), le Château fort de lourdes et musée pyrénéen, le Donjon des Aigles (Parc animalier d'Argeles), Cirque d'Estaube

Troisième journée du Pyrénées Cycl'n'Trip : la fatigue n'est pas encore là. La motivation est à son maximum. Bon, comme j'ai du changer mes plans suite à la blessure de ma partenaire, je suis partie sur l'option B de mon programme avec des parcours plus légers. Je ne ferai donc pas la grande boucle : Luz-Ardiden, Tourmalet par Luz puis retour par La Coix Blanche (149km). Je me joins au groupe de Marion Clignet en dernière minute pour faire la montée du Tourmalet avec eux. Marion et moi ferons toutes les deux Luz-Ariden avant de rentrer.

Voici donc le menu de cette 3è journée:

Je crois que c'est la journée où il y a eu le plus de participants! Un vrai spectacle! Des vélos dans tous les sens: cyclistes, cyclotouristes, randonneurs, vttistes, vélos électriques et même tandem! Un peu comme lors de la montée du géant Octave en juin dernier.

Marion attend la fin du groupe à Luz Saint Sauveur. Je ne fais pas de pause et en profite pour prendre de l'avance vu qu'elle me rattrapera tel un bolide. Je grimpe avec 4 gars du groupe. Je me sens vraiment bien (ça doit être l'émulation de toute cette foule). Je lâche progressivement mes partenaires pour partir à mon petit rythme. Je fais une pause à l'embranchement de la voie classique et la voie Fignon pour envoyer un texto à Marion. Bon, elle prednra la voie Laurent Fignon, plus courte et plus raide. De mon cpoté, je prends l'option de prendre la voie classique (large, bon rendement) plus longue et moins raide. J'ai hésité car je n'ai jamais fait la voie Fignon mais je voulais comparer mon effort à celui de la montée d'Octave. Il faudra que je la tente une autre fois! Et puis, j'avais peur qu'elle s'avère trop difficile car il reste encore un col et 2 autres bonnes journées derrière.

Je fais donc une belle montée. Je me régale. Je zig-zague même entre les vaches et parviens à prendre des photos en roulant (l'exploit! Et sans faire tomber le téléphone!). La montée est de toute beauté. Il y a du monde et même des touts-petits qui grimpent bien, ils sont impressionnants! Les photographes (zoom photo, photo81)sont sur le parcours, ce sont parfois les mêmes que les jours précédents. On tire la langue dans le dernier kilomètre à 11% et sa rampe de 300m à 13%. Au sommet, je retrouve Marion qui m'a mis 30min dans la montée, normal!

Arrivée au sommet du Tourmalet avec Marion Clignet

Un ravito et une ambiance toujours au top avec l'office départemental des sports des Hautes Pyrénées! J'hallucine, il y a des grillades, des saucisses! Moi qui fait tout le périple à jeun et sans manger, uniquement en m'hydradant je reste imprésionnée par la capacité de ces cyclistes à avaler tout ça! Quel régal, là encore, buffet gratuit! Ils font les choses en grand dans les Hautes-Pyrénées!

Marion resserre son pédalier et nous ne nous attardons par trop pour redescendre. Une descente de 20km pour attaquer aussitôt Luz-Ardiden. Marion fait le yo-yo dans le Tourmalet pour aider le groupe à terminer leur montée. J'en profite pour prendre de l'avance étant donné que je descend comme un escargot! La descente est très agréable mais il faut rester prudent. Nous sommes arrêtés à Barèges car il est midi pile et les automobilistes impatients ont désormais le feu vert pour monter. On laisse passer le flux puis on termine la descente. Même pas besoin d'une veste pour descendre tellement le soleil tape.

Je démarre donc la montée de Luz-Ardiden: la nouveauté du jour pour moi. 14,5km à 7,7% tout de même! Il est midi passé, la route n'est donc plus fermée et pas de ravito là-haut. Mais au final, nous ne verrons aucune voiture! Marion ne tarde pas à me revenir dessus et se cale à 100/200m devant moi pour me donner un point de mire et maintenir un rythme. Petit mal de dos, il est temps d'arriver en haut! La caractéristique de ce col réside dans ses 25 lacets! La pente est globalement régulière avec 2 kms difficiles à la sortie de Barèges et un dernier kilomètre à 10%. Mais je varie les positions et la danseuse; j'ai laissé quelques plumes dans le Tourmalet. Arrivée au sommet un peu déconcertante; il faut aller chercher une vue panoramique derrière la station ou continuer à pied. Pas d'animaux sur la route mais plusieurs troupeaux sur le versant. On recharge les bidons au point d'eau au sommet puis on redescend aussi sec: autrement dit 2 cols dans la journées, 2 aller-retours.

Le retour sur Argeles se fait tranquilement malgré l'éternel vent de face dans les gorges. Mais comme je suis bien contente de boucler cette grosse journée, on appuie bien sur les pédales! On a bien fait de démarrer à 8h30 ce matin, retour voiture 15h. Un peu de récup' et on remet ça demain avec ma "bête noire" la Hautacam! Je suis bien motivée à le dompter d'autant que je ne ressens pas de fatigue ni lassitude. Place à la piscine avec la nièce Julie pour une partie de water-polo. Un régal ce Pyrénées Cycl'n'Trip: une bonne dose d'effort pour le défi sportif, un grand moment de partage avec les cyclistes et bénévoles et des moments off avec la famille pour récupérer et profiter de la montagne.

JOUR 4 - HAUTACAM - COURADUQUE

  • Départ: Lourdes (Lugagnan-Hotel des 3 vallées)

  • Distance: 80km

  • Dénivelé: 2225m

  • Trace GPX: https://www.strava.com/routes/14462355

  • Points d'intérêt touristique: la vallée des Gaves, Le parc animalier, Funiculaire du Pic de Jer, le Gouffre d‘Esparros, Lourdes : château fort et musée pyrénéen, Magasin Cycles Arbes, le Donjon des aigles à Beaucens, la tour de Vieuzac à Argeles

Aujourd'hui, le programme c'est moitié du connu, moitié de l'inconnu. On démarre par le Hautacam, ma bête noire dans les Hautes-Pyrénées. Je l'ai gravi une première fois l'an dernier dans la roue d'une fille et dans la souffrance (moyenne: 10kmh). Je débutais tout juste le vélo et ne maîtrisais pas mes rapports. Puis, j'ai voulu prendre ma revanche cette année en Juin : chaleur, mauvais jour (moyenne 11kmh), ce fut des arrêts et des pleurs, bref ça n'est pas passé. Alors, cette fois-ci je reviens surmotivée et confiante après le Col du Portet et le Tourmalet cette semaine. Je me sens inarrêtable et j'ai hâte d'en découdre. C'est un peu une classique pour moi: on démarre de l'hôtel des 3 vallées puis direction la coulée verte du Gave pour un échauffement jusqu'à Bô-Silhen. Marion et sa copine Michèle sont là et on part dans la bonne humeur, à la fraîche (point important).

Voici le menu de cette 4è journée:

Tous les voyants sont au vert: pas de courbatures des jours précédents. Dès le village d'Arbouix, les bénévoles sont là. Il est tout juste 9h. Certains redescendent déjà, c'est à se demande rà quelle heure ils ont commencé! Le début du col est bien ombragé, la température est donc bonne pour grimper. Marion part tout de suite devant. Je monte à mon rythme. Michèle (dont son record de la montée est en 1h08) suit derrière. Elle m'impression sacrément le dame! Elle a le physique de la grimpeuse, ça aide! J'ai en tête de tenter la montée en 1h10 ... Et de ne pas me faire doubler. Dans le Tourmalet je ne me suis pas fait doublée, c'était grisant.

La montée est très irrégulière et il y a de nombreuses ruptures de pente: plusieurs passages fleurtant avec les 10-11%. Même s'il y a quelques replats moins durs pour récupérer, les 10 premiers kilomètres environ sont vraiment difficiles, avec un enchaînement de plusieurs kilomètres à 9, 10% de moyenne voire plus, avec des rampes où il faut se déployer. La fin nous paraît plus simple après tout ça malgré son à 8% de moyenne.

Quelques fusées me déposent! Certains grimpeurs sont vraiment impressionnant, comme Guillaume. Il aurait tellement aidé faire ce cycletrip à deux et s'éclater dans les cols. Bref, je reste concentrée et monte à mon rythme. Je me surprends à être vraiment bien et monter en cadence. j'alterne souvent les positions et redonne du tempo sur les phases de replat. Peu avant le sommet, un troupeau de chevaux, impossible de ne pas s'arrêter! Décidément, je fais ma touriste! tan pis pour ma moyenne. Le cadre est merveilleux. Finalement, j'ai vaincu ma bête noire! Elle n'était pas si terrible aujourd'hui! Comme quoi, les conditions météo et le mental y sont pour beaucoup.

Marion Clignet au sommet du Hautacam avec une montée en 56min

Le Giant Propel de Marina et le Trek de Marion Clignet

L'accueil au sommet, après le parking, est comme tous les jours TOP! Marion est arrivée depuis 20min, elle a eu le temps d'aller tout en haut, à Tramassel. Ca discute, ça échange, l'ambiance est très sympa. Peu de gens enchaînent avec le col du Couraduque. En effet, il y a la montée sèche de nuit déjà organisée ce soir. Pour ma part, j'ai la flemme de revenir ce soir en voiture, alors je préfère enchaîner aussitôt. Mais la pause en haut du Hautacam m'a fait perdre pas mal de temps; je ne serai pas avant midi au sommet du Couraduque ... De toute manière, pas de ravito là haut sur ce col. On le voit tout de suite, les cols les plus mythiques (Tourmalet, Aspin, Hautacam) sont ceux où il y a le plus de monde. Le col du Couraduque, je ne connais pas et je suis là pour découvrir, alors je redescends, toujours aussi doucement, et me dirige vers Aucun, via Argeles.

L'approche jusqu'à Aucun n'est pas si évidente et me semble longue. En fait, la route de Argelès à Aucun, c'est celle du Soulor. Un beau revêtement mais des beaux faux-plats montants. La montée débute a Argeles Gazost où les 3 premiers km sont a 8%. C'est ce qu'on appelle la côte d'Arras. Après ce village on trouve une portion légèrement roulante jusqu'a Aucun.

Le soleil commence à taper sérieusement alors je pense à bien m'hydrater et m'arroser. Je m'arrête d'ailleurs à la fontaine d'Aucun juste avant la montée.

A partir de Aucun on part pour 6km a 7,4%. Ouf, les bénévoles sont toujours là!

Le Couraduque ce n'est finalement pas si évident: les 2 premiers km sont très durs (10%) notamment a la sortie du village avec une courte rampe a 15%. Les km qui suivent sont irréguliers, la moyenne indiqué sur les panneaux ne reflètent pas la difficulté avec une alternance de pente raide ou coup de cul (12 à 13%) et des replats voire quelques petites descentes. Le dernier km présente une pente de 8% avec un replat sur les 200 derniers mètres. Heureusement qu'il y a des moments de relâche au milieu et qu'il n'est pas très long: 6,5km d'ascension à 8%. Décidement, aujourd'hui on aura fleurté avec les gros pourcentages! Il n'y a personne dans la montée: ni cyclistes, ni voitures. Je continue mon effort doucement. Ma priorité ce matin c'était le Hautacam. Néanmoins ce Couraduque est une belle surprise. Au sommet, tout est calme. Le parking est désert; au loin on voit les parapentes.

C'est une nouvelle journée qui se termine bien. Un peu déçue qu'elle se finisse si tôt (13h) avec juste 80km au compteur. Il reste une dernière journée avec 3 cols. C'est déjà pas mal, il faut garder un peu de jus. Là ou je suis très contente de mon choix côté équipement c'est le amillot B-Twin Road Racing Team de Décathlon. Il s'agit du maillot Homme en taille S car ce modèle n'existe pas chez les Femmes et c'est vraiment dommage. Merci à mon ami Grég pour l'astuce!!! Il est idéal pour les hautes températures: technique et respirant, il sèche aussitôt. En plus, il va bien avec mon cuissard court B-Twin. Là encore, les b-twin s'avèrent aussi bien (voir mieux) que les vêtements des grandes marques! Bref, encore une journée sous le soleil et avec la banane! Vivement demain pour boucler la boucle de mon mini Tour des hautes-Pyrénées.

JOUR 5 - BORDERES - SOULOR - AUBISQUE

  • Départ: Lourdes

  • Distance: 80km

  • Dénivelé: 2453m

  • Trace GPX: https://www.strava.com/routes/14463286

  • Points d'intérêt touristique: Basilique de Lourdes, Eglise des Templiers (Luz), Luz Tyroline (parc tyrolienne), Le Pont de Napoleon, Château de Sainte Marie, Le pont d'Espagne

Le menu de cette dernière et cinquième journée:

Dernière étape de cette aventure de 5 jours. Grâce à la clairevoyance du père de Guillaume, je change mon parcours la veille pour passer par le village de Saint-Savin. Non seulement c'est un magnifique village mais il est chargé de souvenirs. Il me fait donc faire un détour pour découvrir la Chapelle Notre Dame de Piétat vieille du XIIè siècle. Cett chapelle (petite rampe à 12% pour y accéder) domine la vallée.

Ce matin, Marion m'a lâchée, elle me rattrapera dans le Soulor. Elle avait du sommeil à rattraper et ça tombe bien, je décide de partir tôt pour monter doucement ce premier col, le col des Bordères et faire mon petit détour par Saint-Savin. Le Col des Borderes ets un chemin très pratique pour rejoindre le col du Soulor et d'Aubisque: il est très peu fréquenté, bien moins que par la route d'arras, et cela permet de ne pas emprunter la même voie que le Couraduque hier.

Un premier faux départ et un arrêt forcé à l'atelier de l'Etape des Pyrénées pour cause de crevaison (pneu impossible à démonter). J'ai eu de la chance, l'atelier était ouvert avant 8h! Et le réparateur/gérant, (un ami de Marion), super sympa m'a change ma chambre en 2min, le tout gratuitement! Adorable, un magasin que je recommande tout comme les Cycles Arbes de Lourdes. bref, le départ est donné après ce premier contre-temps. De bon matin, on ne croise que des cyclistes. Je pédale bien ce matin. Je suis toujours aussi surprise de ne pas avoir de sequelles ni courbatures des jours précédents. L'effort à vélo est vraiment qu'en course à pied. Je double du monde. Soudain, un cycliste prend ma roue. En fait, ça fait 4km qu'il essaiyait de me revenir dessus! Bref, on discute. Le jeune homme vient de Belfort et passe 2 belles semaines dans les Pyrénées. Et il ne s'arrête pas aux Pyrénées Cycl'n'Trip! A force de discuter, nous ne voyons pas l'embranchement pour tourner vers la montée du col des Bordères. Au bout de quelques km je trouve le parcours un peu faicle pour un col et surtout on s'éloigne de la vallée; nous voilà au Lac d'Estaing, magnifique au passage! Bref, dexuième contre-temps de la journée: une erreur de parcours qui nous rallonge de 5km. Ce n'est pas bien grave, mais je veux aboslument être à l'Aubisque avant midi afin d'éviter les voitures pendant ma descente. Et surtout, Marion sera devant moi au lieu de me remonter dans le Soulor. Bref, encore un col où il va falloir appuyer un peu plus.

Au final, le Col des Bordères, je ne l'ai pas vu passé! C'est tout juste 3kms avec des gros pourcentages sur les deux premiers et le dernier plutôt plat. Allez, ça s'est fait, on file vite sur le Soulor.

La descente du Col de Borderes est rapide et n'est pas dangereuse. J'arrive vite sur Arrens-Marsous, départ de la section fermé à la circulation. Je reconnais rapidement la route pour l'avoir fait l'an dernier pour la première fois (lire ici). C'est un très bon souvenir. Mais aujourd'hui, il fait vraiment très chaud et après plus de 350km dans les jambes, j'espère qu'il passera bien. Il y a énormément de monde et ça roule fort! Je n'arrête pas de me faire doubler: des grands, des petits, des vieux, pffff çe me met un coup au moral. Je m'auto-encourage pour en pas lâcher sur le dernier jour et arriver avant midi en haut de l'Aubisque! L'arrivée au Soulor est extra. L'équipe organisatrice est là; on retrouve les même personnes, c'est sympa de voir les mêmes t^tes tous les jours, alors on échange. La ravitaillement est là encore impeccable; il y a même du sirop à la menthe, mon petit plaisir sur le vélo. Allez, je file vers les 3km de descente puis les 7km de montée vers l'Aubisque. La vue est magniqque; la corniche dangereuse alors je redouble de prudence; encore plus dans le tunnel où il fait complètement noir! Heuresement, pas de rencontre avec les vaches dans la pénombre. Petit accueil à l'Aubisque et beaucoup d'Espagnols. Je me fais la remarque que j'aurais pu tenter de les monter dans l'auter sens, par Laruns. mais aujourd'hui, avec le Col des Borderes en premier cela ne s'y prêtait pas. Et ça me fera une autre excuse pour revenir dans les Pyrénées.

Epilogue

Je suis heureuse d'avoir tenté l'aventure seule, malgré la blessure de Marion. Et je suis super contente d'avoir retrouvé Marion Clignet sur le chemin! Elle est toujours aussi adorable et pleine de conseils. Je suis vraiment fière d'avoir réalisé ce défi même si j'ai le sentiment de l'avoir bien réduit avec des boucles plus courtes; mais l'ensemble des cols est là et c'est l'essentiel: 5 jours, 10 cols, >400km, >12 000 D+ et plus de 108km d'ascension. C'est pas si mal pour une débutante. Et avec des PR dans le Tourmalet et Hautacam!

Cette aventure est vraiment unique. Le concept et sa gratuité sont exceptionnels. L'office départemental des sports (ODS65) fait un super boulot avec une équipe dynamique au service du sport. Je n'ai pas expérimenté les formules tout compris avec transfert de bagages enter les étapes et visites touristiques mais ce n'est que partie remise pour l'an prochain. C'est un vrai plaisir de rouler dans les Hautes-Pyrénées (plus que dans les Pyrénées Ariégoises). J'apprécie notamment la signalétique (des panneaux tous les km dans les cols, c'est le top!) et le respect des cyclistes. En plus, les routes sont belles et les paysages à couper le souffle! En d'autres termes, n'hésitez pas, osez vous aussi relever le défi, sur une ou plusieurs journées et pourquoi pas la semaine entière! Le Pyrénées Cycl'n'Trip c'est un peu un mini tour de France! Dans tous les cas, ça me conforte dans l'idée de faire des courses à étapes comme la Campilaro, Hautes Routes ou encore la Explore Corsica. Je ne prends pas de plaisir dans les cyclosportives où ça roule fort en peloton et dans les descentes, où les risques sont importants. Là, avec Pyrénées Cycl'n'Trip c'est de la découverte et du dépassement de soi; chacun va à son rythme, planifie sa sortie à l'envie et en fonction de sa forme ou capacités. La flexibilité de cet événement fait que tout le monde peut tenter l'aventure. Et merci à HaPy & ODS65 pour une organisation hors-pair, leur gentillesse et les petits cadeaux en haut des cols! Un très beau souvenir: j'ai presque tous mes tampons:

A l'année prochaine!

Plus d'informations :

Matériel:

  • Vélo - Giant Propel Advanced

  • Développement : 34-28

  • Roues: Roues Giant P-A2 d'orgine

  • Pneus: continental

  • Cassque: Giro

  • Chaussures & Gants Shimano

  • Equipement cycliste : Btwin (Decathlon) et Dhb (Wiggle)

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