Marina
- 4 nov. 2018
- 6 min de lecture

10KM de la Méridienne, Hautes-Pyrénées, France

Dernière mise à jour : 5 mars 2020

Où est Charlie? Chechez le petit point orange à queue de cheval

La Méridienne : un 10 km à Ibos, près de Tarbes. Il s’agit d’une course sur route au label FFA organisée par le Tarbes Pyrénées Athlétisme (TPA) de Bordères-sur-l’Echez. Elle part et arrive au centre commercial appelé « Le Méridien ». Il s’avère en effet que le méridien de Greenwich rencontre la France dans le département du Calvados puis sort de France dans le département des Hautes-Pyrénées en traversant le village d’Ibos. C'est donc une belle course qualificative au pied des Pyrénées, un décor incroyable.

Objectifs de Novembre

Premier objectif de cette reprise 2018 de course à pied (une saison tronquée de Septembre à Décembre). Après la surprise au 10KM de Tournefeuille (lire ici) puis la déception au semi-marathon de Toulouse Métropole (lire ici), le mois de Novembre et des vrais objectifs pointe son nez, même U-RUN en parle (article u-run par Mathieu Bertos) J’ai donc coché les deux grandes courses de la Bigorre, le fief de Guillaume : la Méridienne et la classique Lourdes-Tarbes bien que non officielle.

La Méridienne, un parcours rapide au label FFA

La Méridienne, tout simplement car c’est à domicile, chez Guillaume avec le fan club ! La victoire de la junior Mélody Juin en 35’59 l’an dernier rappelle combien le parcours peut être propice au chrono. Un parcours labellisé FFA où on peut donc courir très vite. Parcours en une seule boucle avec départ et arrivée au même endroit. Un tracé plat dans la campagne et les Pyrénées en fond. La seule difficulté : un pont à absorber progressivement au 3,5 km. Puis un retour rapide, notamment le dernier kilomètre ! L’inconnue restant la météo, surtout à l’approche de l’hiver. Coup de chance, météo parfaite : pas de vent et grand soleil.

Une prépa axée semi-marathon

La suite de la préparation s’est bien enchainée. La vitesse est toujours là même si on commence à augmenter les distances et le volume en vue du marathon de Décembre. Etant donné que j’ai déjà réalisé mon objectif de 38’30 à Tournefeuille mais pas celui sur semi, j’arrive à la course avec une semaine de charge et une bonne séance du jeudi de 6*1000. On va donc essayer de faire mieux avec un 3’45/kilo, puis on verra bien si ça passe. Je n’ai pas regardé les résultats des éditions précédentes mais comme la famille sera là, un podium serait bienvenu !

La course : un mano-a-mano pendant 9KM

Un départ à jeun, comme toujours. Contente de retrouver les copains (Nathanael Bordes) et les locaux (les Bertos, de Run in Pyrénées, en mode coureur, lièvre, animateur et supporter, ils sont partout !). Un départ en trombe pour les garçons, j’essaie de tempérer pour ne pas me cramer dès le départ. Je repère rapidement une féminine, tout de noir vêtue, partie sur les bases de 36’ … Je ne la connais pas, pourtant les filles en 36’ ce n’est pas si courant !

Un départ rapide

3’34 au premier kilo pour ma part, elle doit bien être en 3’28 … Je la rejoins avant le 2è kilo et me cale dans la roue, derrière son tee-shirt rigolo. Puis, je passe devant car j’ai l’impression qu’on ralenti : 3’46 au 2è KM. Elle embraye mon pas, on s’accroche un peu les pieds. Je prends peur et lui dis de repasser devant. Je sens qu’elle a une foulée plus dynamique et bondissante et elle semble à l’aise. Nous traversons Ibos, direction la fameuse bosse du parcours. 3’52 au 3KM. Je sens qu’elle ralenti dès qu’elle mène le train. C’est dommage, je sens qu’on ne sera pas dans les temps pour un 37’30 aujourd’hui.

La bosse du 3,5KM, rien ne va plus

Arrive la bosse, je la passe bien. Je me retourne, zut, plus de Laura. Puis, elle revient dans la descente. Elle prend le temps d’encourager le copain en détresse sur le bas-côté. Elle a de la réserve pour bavarder autant en course ! 3’57 au 4è KM. Pfff, nous sommes complètement hors chrono. J’en prends un coup au moral. Bon, je passe en mode séance : on va au moins essayer de tenir l’allure semi (3’55/4’). Je ne suis plus dans la course, déçue de ne pas tenir ni retrouver les sensations de facilité et légèreté de Tournefeuille. Sans compter que je suis complètement irrégulière. Quitte à ne pas faire le chrono, on va tenter de jouer la gagne surtout devant la famille. Alors, c’est parti, on ne se quitte plus avec Laura : un véritable mano-a-mano, un coudes à coudes serré.

Premier 5KM : 19’09, c’est pas bon ça …

Je ne regarde pas le passage au 5KM, je sais qu’il est au-dessus des 19’. En effet, 3’58 au 5è KM, rien ne va plus, pas une bonne foulée aujourd’hui ; je me traîne, surement le manque de fraîcheur. On enchaîne les kilomètres côte à côte. On passe devant les ravitos sans s’arrêter. Les lignes droites font du bien, je relance (ce que Laura interprètera comme des attaques). Je suis contente de faire cette course à deux, au moins je ne lâche pas complètement ! Je ne regarde plus les temps de passage, on vise la victoire maintenant. Le retour vers Ibos est plutôt roulant mais j’ai du mal à voir l’arrivée. 3’49 au 7è KM, 3’47 au 8èm.

Un finish encore plus rapide que le départ !

Plus que 2 kilomètres à tenir. Laura accélère, je peine et commence à être défaitiste et me satisfaire d’une 2è place. Je lui reviens dessus pile au 9è KM. L’arrivée commence à se dessiner. L’arche se situe sur le parking du Méridien, après le rond-point. Sauf que Laura voit un premier rond-point et pousse une grosse accélération. Je n’arrive pas à répondre et me fait distancer. Enfin, le rond-point de l’arrivée apparaît, la première place est jouée, impossible de revenir dessus, je n’avance plus. Quelques efforts, plus que 250m et la famille est là alors sous les encouragements je sprinte avec le grands gars qui ne veut pas me laisser passer. 3’38 au dernier kilo (j’avais l’impression d’être en 4’05 !) et surprise à l’arrivée : 38’03. Surprise et dégoutée : 3 secondes de trop. Un sub 38’ ça claque mieux ! Laura termine 150m devant moi. Guillaume analyse rapidement la situation : comment se prendre presque 200m en 1KM … Laura a tout simplement réalisé le dernier kilo en 3’18, rien que ça ! Un truc que même en séance je ne suis pas capable de faire. Elle est vraiment épatante.

Un négative split en souplesse

Ce fut un réel plaisir de faire la course ensemble et heureusement qu’elle était là car au final c’est un nouveau records à la clé, pour elle aussi ! Comment réaliser un 38’03 quand on n’est pas dans les clous au 5è kilo : en faisant un beau négative split ! C’est la première fois que je réalise ça ; j’étais loin de le réaliser en course où comme d’habitude j’analyse très mal les sensations et ne sais pas calculer. Mauvaises sensations, foulée plus rasante, pieds moins dynamiques … et pourtant un meilleur chrono à la clé ! Comme quoi, il ne faut pas toujours être rivé sur la montre et se laisser porter par la course. Je suis déçue de ne pas avoir réalisé les 37’41 de Laura qui étaient mon objectif et déçue pour ces 3 petites secondes. Je me console avec Strava qui me donne gentiment un 37’54. Je suis ravie de cette performance car je ne pensais pas reproduire un 38’ aussitôt. Je peux désormais me concentrer pleinement sur l’objectif semi-marathon !

Une organisation au top, des récompenses bien garnies

Bref, une bien belle journée en Bigorre dans un décor de rêve et sous le soleil ! Sans compter qu’à la Méridienne c’est jackpot sur les récompenses : ils sont vraiment généreux ! De belles dotations pour les vainqueurs (Laura remporte un beau VTT !) et une loterie bien garnie. Le tout animé par notre ami Mathieu Bertos de Run in Pyrénées, à la plume aiguisée et rapide : je vous invite à lire son récit de la course ici. C'est une course que je conseille vivement si le temps est de la partie. L'organisation est parfaite, les bénévoles sont au top, le parcours est parfait et bien fléché, je ne vois pas grand chose à redire. La remise des prix se fait bien au chaud dans le centre commercial du Méridien. Il y avait vraiment une bonne ambiance! Un week-end bien rempli en famille avec la petite nièce en mode supportrice, il n'y a plus qu'à remettre ça dans 15 jours à Lourdes-Tarbes.