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  • Marina

Semi-Marathon Lourdes-Tarbes, Hautes-Pyrénées, France

Dernière mise à jour : 5 mars 2020


Le semi-marathon de Lourdes-Tarbes est la grande classique des Hautes-Pyrénées. Ce n’est pas une course labellisée FFA car le départ et l’arrivée ne se trouvent pas au même endroit. Ce qui ne l’empêche pas d’être mesurée et de façon réglementaire et d’être une course très populaire. Il faut dire que l’événement regroupe de nombreuses épreuves : marche, roller, 12km.

Un parcours roulant entrecoupé de faux-plats

Comme le 10K de la Méridienne (lire ici), la course est organisée par le TPA65. Professionnalisme et ambiance garantis ! En plus, ils sont sympas du côté du règlement : c’est une des rares courses qui autorisent un suiveur à vélo. Le parcours s’y prête volontiers avec la route nationale pour nous tous seuls. Le tracé est simple : c’est toujours tout droit ! Il n’en est pas pour autant monotone. Les longues lignes droites sont rythmées par des relances en faux-plat et de belles bosses. Le parcours est connu pour être roulant avec son profil légèrement descendant. Les routes sont larges et le rendement du bitume est parfait. Entrecoupé de faux-plats et quelques côtes (Sortie de Lourdes, Julian), ce n’est pas un parcours si simple qu’il n’y parait sur le papier.

Départ : Lourdes

Arrivée : Tarbes

Distance : 21.1KM

Bonjour la Famille, nous revoilà !

Deux semaines après la Méridienne, nous revoilà à Tarbes, dans la famille : « coucou, c’est encore nous ». Par chance, tout le monde est motivé et à fond pour cette course et ce depuis la veille avec le repas spécial pâtes. Le matin avec le thé, ça discute du parcours. Tout le monde le connaît par cœur, sauf moi. Les lignes droites ne me font pas peur car le canal du midi c’est mon terrain de jeu. Il n’y a pas plus monotone ! Les bosses ne me font pas peur, ce n’est pas plus mal pour ne pas s’endormir. Un bémol, voilà quelques jours que je me traîne de grosses douleurs aux jambes avec une sortie marathon (30k) effectuée en suivant d’une séance de musculation (quelle idée !). Pour la petite anecdote, j’ai terminé en rampant (alternant marche/course) et en pleurant. J’espère que mes petites jambes s’en sont remises et vont tenir ! Contrairement à la Méridienne, j’ai dû alléger cette semaine avec juste une séance courte mardi (4* 300-500-800), un 20K souple le mercredi et un rappel d’allure le jeudi (6000m + 1000m).

Objectif 1h24

Avec la désillusion du semi-marathon de Toulouse (lire ici), on a choisi de partir sur un 1h24 avec un démarrage en douceur jusqu’au 6KM puis de dérouler et tout donner sur la fin. Je n’ai pas regardé les chronos des éditions précédentes. Je sais juste que Nawal Pinna sera de la partie. Je m’en félicite, ça fera un point de mire et un repère. Quand à enchaîner avec un 10k en suivant, comme le coach le demande, on verra dans quel état je finis.

Direction Lourdes

Pas de navette SNCF pour moi (navettes mises à disposition par la course), j’ai mon propre chauffeur-suiveur. La famille a fait ses calculs pour se positionner au 8km, dans une bosse et à l’arrivée. Sur place nous retrouvons les mêmes qu’à Ibos (le frère Bertos, l’autre est déjà sur le tapis rouge de l’arrivée) et quelques têtes connues. Les rollers sont déjà dans les starts.

Gris, Froid et Vent

Côté météo, un temps couvert et un froid piquant au départ à Lourdes. Les conditions sont plutôt correctes ce matin. Excepté ce vent qui se lève : un vent tout le temps de face vu que le semi est une ligne droite… Avec ce froid, il faut prendre le temps de bien s’échauffer sinon les muscles risquent de ne pas répondre. J’enlève progressivement les couches, je change de chaussures et c’est déjà l’heure du départ : 9h30. Pas de question sur la tenue, ça sera short et débardeur.

La course

Du 1KM au 5KM

Le départ est un peu particulier. Le peloton s’élance sur un parking avec une courbe délimitée par des barrières pour en sortir. Je fais bien attention à ne pas tomber car ça pousse et ça joue des coudes sur ces premiers mètres étroits. Petite montée, petite descente et nouvelle montée. Je ne m’attendais pas à ce départ sinueux dans Lourdes. Je décide de partir prudemment. Je vois Nawal partir très vite, sur les bases d’un 1h20. Je laisse partir devant, sans m’affoler. Dès la deuxième montée, je sens que ça tire au niveau des cuisses. Je me fais passer par une seconde féminine. Pas de panique, ce n’est que le début, j’ai 20km pour revenir dessus. Au bout de 2km, je peste déjà contre moi-même. J’ai peur de réitérer le scenario de Toulouse : au bout de 8km j’avais envie d’arrêter, aujourd’hui c’est au bout de 2km … Pas de panique, les 6 premiers km de montées sont les plus dur après c’est roulant. On ne panique pas et on continue d’avancer

3’49, 4’07, 4’04, 4’09, 4’12. Passage en 20’24

Du 5KM au 10KM

Au 5KM, je reviens sur la seconde féminine qui est accompagnée de son lièvre (et coach). Je me rapproche discrètement. C’était sans compter sur le fan club : la copine Nath et Jean-Mi surgissent de nulle part et m’encouragent à grands cris. Pour la discrétion, on repassera. Cette féminine (Cathy, vainqueur l’an dernier en 1h26’01.) est dans un bon petit groupe. Je décide de me caler dans la roue. Hélas, à peine à leur niveau, le groupe décélère. Je me sens bien, je décide de doubler et d’aller chercher un autre groupe devant. La côté d’Adé est devant nous. Les parents de Guillaume aussi et ils ont même pris le chrono ; ils sont à fond, c’est génial d’avoir ce soutien ! J’ai même droit aux écarts avec Nawal devant. La côte est là. Je m’attendais à des bosses, celle-ci est belle et assez longue. Mais je sais que ça déroule derrière. En effet, je relâche tout et ça va mieux à un rythme plus rapide. Je me trouve un bon groupe emmené par « Lolo » de l’UAT. Il fait tout le boulot. Le vent souffle bien. Je regarde assez peu la montre, c’est Guillaume qui me dira le temps de passage au 10K. Je n’ai entendu que 39’… Ce n’est pas mal, je reste concentrée. Jusque-là tout va bien. Les sensations ne sont pas au mieux, je fais juste le job en veillant à être bien au niveau du cardio. De toute manière, si les temps n’étaient pas bons Guillaume se manifesterai. Alors, je ne parle pas et garde mon énergie.

3’46, 3’40, 3’49, 3’57, 3’57 : passage au 10K en 39’30

Du 10KM au 15KM

Mon groupe avance bien avec « Lolo » en tête de file. Cette partie passe assez vite. Je m’amuse à entendre tous les encouragements pour ce « Lolo » star locale. Je les prends pour moi aussi. J’encourage « Lolo » et je prends quelques relais. Je trépigne d’impatience mais Guillaume me calme et insiste pour que je reste dans le groupe à l’abri du vent. C’est frustrant mais je ronge mon frein car je sais qu’il a raison. Partir seule face au vent c’est prendre le risque de s’épuiser et mal finir. Alors, je patiente avec « Lolo » qui mène le train. Au top le master 2 ! Un bon moment passé ensemble.

3’57, 3’57, 3’54, 3’52, 3’59 : passage au 15KM en 59’15

Du 15KM au 19KM

Mon lièvre du jour improvisé décroche dans une nouvelle montée (encore une !). Je commence à trouver le parcours bien plus difficile que sur le papier. Je me retrouve avec mon bonhomme orange. Encore un gars super sympa ! Mais, gros coup de moins bien. Manque de carburant ? Le doute m’envahi : est-ce que les cuisses vont tenir ? Est-ce que je prends un gel ? Sur le bas-côté, les encouragements sont nombreux. Et on n’arrête pas de me dire que la 1ère (Nawal) est juste devant. Tout juste à 300m devant. Je pense fort aux copines et à leurs consignes. Mais ça continue de monter encore avant d’entrer dans Tarbes. Je trouve le temps long et j’ai le pas lourd. Guillaume m’encourage à revenir sur Nawal mais dans ma tête j’essaie juste de finir. Là encore, le mental n’est pas assez solide pour aller chercher devant. Mon gars orange m’attends mais je n’arrive pas à le suivre, alors il s’envole.

4’00, 4’04, 4’09, 4’01, 4’03. Passage au 19K en 1h15’30

Du 19KM au 21KM

A deux kilomètres de l’arrivée, violent spasme à l’ischio-jambier. Panique à bord : serait-ce une crampe ? Difficile à dire vu que je n’en ai jamais eue. Ma cuisse me fait très mal. Elle devient lourde. La jambe ne revient pas bien. Et les gens sur le bas-côté qui m’encouragent : « elle est juste devant, 40’’ ! ». Je vois Nawal ; elle n’arrête pas de se retourner mais je n’arrive pas à relancer. J’essaie juste de ne pas perdre de terrain. On entre enfin dans Tarbes. J’ai du mal à visualiser l’arrivée. Surprise, Julien Jorro et sa fille Fleur sont là à la sortie du virage. La course passe devant chez eux ! J’ai envie de leur sourire mais je ne suis pas au mieux et je suis déçue de ne pas réussir à aller chercher la première place. Grande ligne droite avant l’arrivée et j’entends toujours Julien hurler au loin, m’encourager. Je comprends aussitôt que ça revient derrière moi. En fait, Cathy a fait toute la course à quelques centaines de moi sans le savoir ! Elle me passe à vive allure, de quoi me miner le moral. Impossible de sprinter, je ne vois pas la Halle Marcadieu et son tapis rouge. Guillaume me motive : les 1h23 sont à ma portée !PLus que 200m. J'ai le temps de faire le calcul: 40" pour faire 200m et passer sous les 1h24. J’ai envie d’y croire mais je boite. Le père de Guillaume est là et se met à courir avec moi. C’est mauvais signe : s’il arrive à me suivre, c’est que je dois être au ralenti ! Dernier kilo en 4’03 quand Cathy sort un 3’51 et arrive à passer sous les 1h24. Je me contente donc d’une troisième place et d’un 1h24’09.

4’03, 4’00, 4’03. Arrivée en 1h24’09

Résultats

Hommes

  1. 1h09'00 Kevin Lasserre

  2. 1h10'40 Guillaume Alfieri

  3. 1h10'42 Mathieu Dorgans

Femmes

  1. 1h23'47 Nawal Pinna

  2. 1h23'51 Cathy Gastellu

  3. 1h24'09 Marina Peron

Conclusion

Le contrat est rempli !

La séance marathon de 10bornes attendra, j’ai trop mal pour le moment. Matthieu Bertos de Run in Pyrénées est là au micro. Ça fait plaisir de le voir. Je snobe Julien sans le vouloir, priorité à la famille, je lui fais toutes mes excuses !

Une très belle course avec une belle bagarre chez les filles ! Je ne l’ai pas perçu ainsi car j’étais focalisée sur mon objectif de 1h24. Et avec un départ si lent, difficile de faire mieux aujourd’hui, sans compter le vent ! Je reste déçue de cette fin de course, incapable de sprinter. 4’03 au kilo pour terminer ce n’est pas normal. Encore un manque de confiance, un mental toujours faible ou une nature toujours trop prudente à ne jamais aller au carton. Dans tous les cas, ce fut une très belle journée, bien entourée et un beau chrono à la clé ! Aucuns regrets, on peut aller sereinement vers la prochaine étape de ma mini-saison : le marathon, si l’ischio-jambier le veut bien …

En bref

  • Une organisation bien rôdée

  • Un parcours descendant mais pas si évident

  • Les montagnes tout le long du parcours

  • La route à nous tous seuls !

  • Coup de poker niveau météo : ça se complique quand le vent est de la partie

  • Des ravito course et après-course généreux !

  • Une arrivée sur tapis rouge et avec écran géant pour les supporters

  • Une densité même sans label on vient tenter le chrono

Aspects touristiques

Si on ne veut pas faire le déplacement uniquement pour la course, on peut toujours passer un très bon week-end en Bigorre. Un tas d’idée à retrouver sur le site de l’office de Tourisme http://www.tourisme-hautes-pyrenees.com/ et leur page facebook « Be-Ha-Py »

  • Lourdes et son sanctuaire

  • Pics d’émotion : La montée du pic de Jer en funiculaire, la Station du Pic du Midi

  • Tarbes, sa cathédrale et son Jardin Massey

  • La Balnéo d’après course : Aquensis, Balnéides

Liens

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