Un parcours en ligne, au profil avantageux qui permet à la fois de proposer un 10 km et un semi marathon très roulants. Petit retour sur cette course, organisée par l’association Kemper Kerne sport, car cet évènement fait parler de lui, et continuera à faire parler de lui dans les années à venir alors que le Taulé-Morlaix est à la peine. C’est la petite pépite qui monte en Bretagne , et les échos passent déjà les frontières bretonnes …
Pourquoi il a le vent en poupe ?
Les chronos s’affolent tant sur le 10 km que sur le semi marathon… et ce n’est pas qu’une histoire de chaussures. Sur le 10km, certains annoncent gagner encore plus de temps que sur le Taulé-Morlaix, c’est à dire plus de 30 à 40 secondes sur un parcours plat d’un 10 km. Sur le semi, il n’est pas si évident de déterminer le gain de temps, mais dans tous les cas, ça avance très vite. Tout cela reste relatif car il n’est pas aisé pour tous d’encaisser les impacts des premiers kilomètres descendants et de relancer dans l’enchaînement des montées courtes. Cela dit, les records tombent et l’année prochaine l’évènement risque d’attirer du monde puisqu’il sera support des championnats régionaux.
Les parcours sont désormais homologués et on obtenus le label national FFA. On peut donc prédire que cette course va devenir un événement route incontournable en Bretagne, et devenir une nouvelle classique, une nouvelle référence ! D’autant plus que la grille des prix se veut équitable (homme-femme) et attractive (200€ au 1er sur le semi et 130€ sur le 10km). Certains diront que la situation géographique reste un frein à son développement. Mais quand on voit le nombre de Français prêts à faire le déplacement à Valencia en Espagne par exemple, on se dit que les coureurs sont prêts à tout pour un RP (record personnel).
A mon avis, le vrai frein vient plutôt des horaires. En effet, en Bretagne (allez savoir pourquoi ?!), les organisateurs programment systématiquement les courses en plein après-midi. Départ du 10k à 13h et le semi à 14h30. Pas évident de gérer l’alimentation. L’hypothèse viendrait des paramètres physiologiques. Plusieurs études (lire ici http://www.courir-plus-loin.com/matin-midi-ou-soir-a-quel-moment-courir/) ont notamment montré que la fin d’après-midi est le meilleur moment de la journée pour être performant : température du corps et cycle circadien optimisés.
Ma course : le 10km de Le Croezou-Quimper
Etant originaire du Finistère, c’est toujours un plaisir de revenir courir par chez moi et retrouves les maillots Rouge et Or du CAB (Club athlétique bigouden). Après une bonne fin de saison en 2018 et un chrono qui titille le sub 37’, je suis tentée d’aller chercher moi-aussi mon record sur 10km. Je suis en pleine préparation marathon pour Paris mais je mise sur les effets de la prépa précédente et la forme du moment. Pas de préparation spécifique 10km ni de séances de survitesse pour simuler le départ rapide de ce parcours. Les 4 premiers kilomètres sont descendants.
Le départ se fait au-dessus de Quimper sur le lieu-dit de Le Croezou en sortie de voie express, à Plogonnec. L’arrivée est à Quimper, c’est donc là aussi que se fait le retrait du dossard. Des navettes toutes les 15min sont prévues pour rejoindre le départ. Pour assurer le coup, Maman est là et me covoiture. Pratique car il ne fait pas très chaud ni beau. Nous sommes début mars, et en Bretagne le temps est toujours instable. On croise les doigts pour avoir une accalmie juste pour la course. Gros orage et bourrasques avant le départ. L’échauffement se fait timidement. La pluie cesse juste pour le départ et ne reviendra qu’en fin de parcours. La chaussée est humide mais tant que nous ne sommes pas sur les pavés de Quimper, ce n’est pas gênant.
Les officiels sont là. Je discute avec un juge fédéral de marche car il a reconnu mon maillot de club, celui du CA Balma (gros club de marche athlétique). Le SAS élite est étroit, je m’y faufile au dernier moment. Je retrouve mes amis du CABigouden et surtout l’éternel et increvable Didier Le Goff. On décide de partir ensemble.
Ça bouscule beaucoup dès que le coup de départ donné. Une moto ouvreuse bloque le passage et foux-furieux que nous sommes, c’est la chute. Je fais un écart puis je me remets dans la course un peu échaudée de cette mésaventure. Zut, ça monte les premiers 300m … ça part très très vite devant. On bascule directement au bout de 500m et c’est parti pour 3km de descente. On tombe les bras, on laisse tout aller. Je reviens sur Didier, on discute et je m’accroche à lui. Bien lancée, je décide de passer devant malgré les conseils de Didier, qui lui connait bien le parcours. Bim, ça remonte sec pendant plus de 600m. Je ne m’y attendais pas, de 3’30 au kilo, je passe à presque 4’ au kilo, ça fait mal.
Passage au 5KM en 17’48, je suis super contente et dans ma tête un premier objectif de réalisé. Note pour plus tard : ne pas se fixer d’objectif intermédiaire. Je suis partie sur des bases de 36’40, volontairement rapide, pour prendre un max d’avance dès le début. Heureusement que dans la côte, un gars du CAbigouden (Merci Dimitri!) me passe et m’encourage à m’accrocher. Je fais l’effort. Replat, puis nouvelle bosse au 6KM, descente et encore une grosse bosse au 7KM, j’ai l’impression de faire les montagnes russes. Intérieurement, je maudis les côtes.
Petite bosse mais courte au 8KM. On commence à revenir sur Quimper, je reconnais un peu les lieux. Une dernière côte au 9,4km avant l’entrée de Quimper, car nous arrivons par les hauteurs (au-dessus du lycée le Likès) pour basculer au pied de la rivière de l’Odet. Un rond-point, quelques zig-zags, le pont et on débouche sur la Rue Kéréon, la rue principale du centre-ville qui donne sur la Cathédrale de Quimper. Virage à 90° et c’est parti pour le sprint de 400m sur les pavés humides. Pas évident de trouver la bonne trajectoire. La rue est superbe (vieilles façades à colombages) avec l’arche au pied de la Cathédrale. Je relance et sprinte pour ne rien regretter même si je suis déçue et que ma foulée est lourde. Au final, je décroche un 37’34 et une 3è place féminine et 2è de ma catégorie. Je retrouve aussitôt Didier qui a assuré comme un chef avec un chrono que j’aurai bien aimé : 36’52.
RDV l’an prochain pour mieux aborder ce parcours casse-pattes, traumatisant et à la météo incertaine. Pas facile à en découdre, il ne convient pas forcément à tous les profils mais ça se tente et je vous le recommande. Ambiance garanti, crêpes à l’arrivée et plein de cadeaux et animations. Une belle fête pour tous !
Les chiffres depuis la création…
10 km:
2019: 766 classés / 843 inscrits
2018: 909 classés / 1007 inscrits
2017: 894 classés
2016: 549 inscrits
Semi-marathon:
2019: 1979 classés / 2176 inscrits
2018: 1648 classés / 1848 inscrits
2017: 1784 classés
2016: 1132 classés
Les records de l’épreuve :
Du semi-marathon
Femmes : Adèle Le Berre (Quimper athlétisme) en 2017 en 1h18’27”
Hommes : Guillaume Ruel (Free Run) en 2018 en 1h06’53”
Les records du 10 km
Femmes : Karine Pasquier (Quimper athlétisme) en 2018 en 33’21”
Hommes : Matthieu Diverres (Quimper athlétisme) en 2018 en 30’22”
Les courses au chrono en Bretagne
Les 10km populaires en Bretagne
10km de Tout Rennes Court (35) *Label national FFA
10km de Quimper-Plogonnec (29) *Label national FFA
10km Corrida de Langueux (22)
10km de Saint-Grégoire du côté de Rennes (35) *Label national FFA
10km de l'Hexagone Rive Ouest à Pacé (35) *Label national FFA
Les semi populaires en Bretagne
Semi-marathon de Cancale-Saint-Malo (22)
Semi-marathon de Taulé-Morlaix (29)
Semi-marathon de Locronan-Quimper (29) Label national FFA
Semi-marathon d’Auray-Vannes (56) Label national FFA
Semi-marathon de Loudéac-Pontivy (35)
Semi-marathon de Trégeux (22)
Liens utiles :
Le site de la course : http://www.locronan-quimper.bzh/
Le site de l’inscription : https://www.klikego.com/
Le media local: https://www.running.bzh/
Le média qui monte: http://www.temporunclub.com/ (l'athlé en version décalée , des retransmissions en live d’événements)