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Marina

Le Marathon des Etoiles de la Baie, Bretagne - France

Dernière mise à jour : 5 mars 2020


Marathon des Etoiles de la Baie

La dernière course avec ma sparring partner, Carol-Ann, remonte au semi-marathon de Genève (lire ici) en 2016. Alors, il était grand temps de cocher une nouvelle course entre copines et cette année c’est chez moi, direction le fin fond de la Bretagne avec le Marathon des Etoiles de la Baie en duo. Après le marathon de Paris (lire ici) et le stage triathlon de Majorque, c’est plutôt le calme plat en termes d’entraînement. C’est donc l’occasion de courir à deux puis faire des vacances à la mer mais aussi de voir la famille et de s’éclater le long du littoral. D’autant plus que ce marathon est avant une grande fête du sport et non pas de la performance.

Un marathon 100% solidaire

Les étoiles de la Baie c’est l’événement sportif et familial de l’été en pays bigouden contre le cancer de l’enfant. Il est l’unique marathon de France à reverser intégralement l’argent de la vente des dossards à des associations et a pour mission de sortir les enfants malades et leur famille de l’isolement qu’instaure l’hôpital. Cet événement outre son côté sportif récolte des fonds pour les enfants et permet d’acheter « mon cartable connecté » dont bénéficient des enfants pour suivre leurs études lorsqu’ils sont en traitement.

Plusieurs formules au choix : SOLO, DUO OU TRIO

Pour rendre accessible ce marathon et permettre à tout le monde de se joindre à la fête, l’organisation propose 3 formules pour courir ces 42,195KM

  • Solo : 42,195 km

  • Relais duo : 2 X 21 km

  • Relais trio : 3 X 14 km

Avec Carol-Ann, nous avons opté pour le marathon en DUO tout en me laissant la possibilité de faire le marathon en entier, en courant son relai ensemble. Le premier relai : côté terre est pour moi, le second relai : côté mer est pour Carol-Ann. Elle a moins l’habitude que moi de courir en bord de mer et le paysage est à couper le souffle. Nous avons en revanche négligé la topographie du parcours. A moi (la routarde) le plus casse-pattes, à elle (la traileuse) le plus roulant mais sableux. A refaire, on inversera la prochaine fois !

Dénivelé:

  • Rien de bien extraordinaire: on part de la mer et on arrive sur la mer. Ça donne donc :

  • Positif : 148 mètres (essentiellement concentré sur le 1er 1/3)

  • Négatif : 154 mètres

  • Altitude max : 46 mètres

Extrait du roadbook de l’organisation :

ATTENTION :

- 138m de dénivelé positif. L’essentiel du dénivelé est concentré sur les 17 premiers kilomètres. Ne pas partir pleine balle.

- Sur la partie littorale, en cas de vent d’ouest marin, malgré l’absence de dénivelé, l’air peut être desséchant, temporisez votre course et profitez du paysage.

- Une volée de marches d’escalier: au 28e km pour monter sur la terrasse du port du Guilvinec.

- Le dernier km : sur plage, estran mouillé

– En cas de chaleur excessive, l’organisation peut suspendre à tout moment la course

Un parcours entre terre et mer

Côté parcours, c’est l’argument phare en plus d’être 100% solidaire ! Le marathon propose une boucle au travers des plus beaux paysages du pays bigouden (Oui, en Bretagne on a des régions, des départements et des pays !). Pour résumé, le pays bigouden c’est la Bretagne qui décoiffe #enjoybigoud. Le départ se fait sur le spot de surf de La Torche, un site classé ses plus remarquable.

Une première moitié du parcours longe l’océan au travers de qui traverser l’étrange et magnétique pallud (sorte de steppe bigoudène) de Tréguennec en passant au pied des chapelles de granit aux vertus les plus variées (Tronoën et son célèbre calvaire, le plus vieux de Bretagne, la féconde saint Vio, et la discrète Saint Évy dans son écrin de marécages). Des messages humoristiques le long de la route vous expliquent ces légendes du coin !

La deuxième moitié du marathon longe le littoral Ouest et Sud de la Bretagne. Le passage de relai se fait sur la commune de Plomeur, derrière la Mairie pour filer en ligne droite vers les ports : passage énigmatique au-dessus du cimetière marin de LÉCHIAGAT (comprendre les vieux bateaux) puis passage suspendu sur le belvédère du port du Guilvinec (et ses marches puis son colimaçon : la difficulté du parcours). A partir de là, on ne quitte plus la mer : la fin de ce marathon est toute particulière. Il s’agit de parcourir toute la pointe de Penmarch, autrement longer les dunes (6km) avec en point de mire et en plein soleil le phare d’Echkmuhl. Mais le graal n’est pas encore là, il faut atteindre l’autre grand port de Bretagne, celui de Saint-Guénolé et ses fameux rochers de la mort (spectacle des plus grandes tempêtes en France). Après les sauts dans les rochers, place au plus long kilomètre de ce marathon : l’arrivée sur la plage de Pors Carn, une partie sur le sable mou et souple, le reste sur le sable dur. La plage est tellement immense qu’on distingue à peine l’arrivée. Ce dernier kilomètre est vraiment long … et le plus beau ! Une arrivée sur « le plus beau stade du monde » (dixit Jean GALFIONE, champion olympique et parrain de l’événement), la plage de Pors Carn à quelques centaines de mètres du départ.

Intérêt :

  • Plus de la moitié du parcours avec vue sur océan

  • Des paysages insolites : pallud de Tréguennec, marais de Saint ÉVY, Cimetière des bâteaux, ports du Guivinec et de Saint Guénolé, le phare d’Eckmuhl, les Rochers de Saint Guénolé.

  • Une arrivée sur « le plus beau stade du monde »

La course

Le retrait des dossards

Petit bémol côté organisation, le retrait des dossards ne se fait que la veille de la course et sur la ville de Plonéour-Lanvern (siège de l’association). C’est à la fois loin du lieu de départ et loin du lieu d’arrivée, et de chez nous ! On y fait un aller-retour express le samedi. Mini village expo dans la salle omnisports avec un stand de crêpes !

Départ de la Pointe de la Torche

Au départ, 617 coureurs annoncés dont 260 marathoniens, 84 duos et 63 trios. Pas plus de 15 duos féminins d’après la liste des inscrits. On vise clairement la victoire avec Carol-Ann ! Enfin, je compte surtout sur elle pour rehausser le niveau de notre binôme ! Départ en plein juillet en Bretagne, on sort le manches courtes, mais on ne s’attend pas non plus à des grosses chaleurs venant de Toulouse et de Lyon, on ne devrait pas souffrir de ce côté-là. Deuxième erreur ! Bref, un petit peloton se regroupe doucement sous l’arche « Tout commence en Finistère » sous l’air du Bagad Cap Caval (les Champions de Bretagne, rien que ça !). Je retrouve des camarades de mon club d’origine, le CA Bigouden et d’autres têtes connues comme Colombe une amie d’enfance. L’ambiance est bonne et détendue. Nous faisons un rapide footing d’échauffement avec Carol-Ann qui a dû se lever en même temps que moi alors que sa course ne commence pas avant 10h30. Maman est sympa et nous fait le taxi ce matin : moi au départ, Carol-Ann au 21km, me ramener à la maison (35km) puis finir avec Carol-Ann et maman à vélo. 9h c’est l’heure du départ, la mer est haute, les surfeurs sont déjà sur les vagues. Je me place tranquillement en première ligne même si je ne pense pas partir très vite : 1h30-1h35 entre 4’15 et 4’30 au kilo pour moi contre 4’ à 4’15 pour Carol-Ann. Si on tient ça, on devrait être autour des 3h sur marathon, l’idée étant de faire mieux que mon record sur marathon (3h03). On fera surtout comme on peut avec les jambes du moment ! Le Bagad Cap Caval sonne le départ après le discours émouvant des organisateurs concernés par la cause qu'ils portent.

Relai 1 – Côté Terre

C’est parti pour mon relai. Ce premier semi dans les terres est en fait mi-route mi-sentier. Mais il est surtout tout en bosses : des montées, des descentes, des faux plats, ça n’arrête pas, tout ce que je déteste. On démarre avec le soleil dans les yeux, heureusement nous nous changeons de direction rapidement pour nous enfoncer Saint Vio et l’Etang de Trégunnec. Avec tout ça, les jambes ne répondent pas bien et je tempère rapidement l’allure entre 4’20-4’25, j’essaie dans tous les cas d’être sous les 4’30. J’ai repéré une seule féminine devant, qui a une très belle allure, mais elle le fait en trio, alors je ne m’affole pas et reste dans mon rythme. Je maudis intérieurement ces bosses, je me traîne sérieusement. Et pour ajouter à la difficulté, nous empruntons régulièrement des passages en sous-bois et traversons des champs. Nouvelle erreur : le choix des chaussures de compétitions, j’aurais dû opter pour celles de footing. Avec ma semelle fine, je sens tous les cailloux sous la plante des pieds. Décidément, je me traîne et râle contre moi-même. A chaque passage de village, il y a du monde, c’est très sympa ! On approche rapidement le point du relai pour les trio. Encore plein de monde, c’est super ! Aux ravitos (très nombreux !), c’est la même chose. Les bénévoles sont au top ! Certains supporters sont même déguisés ! Bref, je papillonne ! C’est à ce moment qu’une féminine me double : il s’agit d’Alexandra Le Henaff, qui le fait en équipe de 3. Une locale bien connue puisqu’elle est une grande cycliste reconvertie à la course à pied. Mes frères étant cyclistes depuis tout petit, j’avais l’habitude de la voir sur les courses et je l’admirai ! On papote un peu puis c’est la fin de mon relai. Un chemin tortueux dans le centre-ville de Plomeur et je retrouve enfin Carol-Ann au niveau des pompiers qui mettent le feu et arrosent les coureurs à coups de lances à incendie. Je termine mon relai en 1h34.

Relai 2 – Côté Mer

Transmission de témoin express avec Carol-Ann puisque je ne m’arrête pas. Je lui tends la puce tout en courant avec elle. Elle part à toute vitesse ! Cette première partie est roulante pendant 5/6km puisqu’on file vers la mer. Deux passages de ponts cassent un peu le rythme. Le passage sur le Belvédère et ses nombreuses marches font perdre plus de 15 secondes. Pour les marathoniens, ça doit être dur. C’est ce que je me dis depuis le début, ce marathon n’est pas facile du tout ; on ne vient pas pour le chrono ! On quitte le port du Guilvinec pour courir sur les dunes, mon terrain de jeu favori. La transition est délicate, le rendement est beaucoup moins bon et on subit le soleil en pleine figure. Carol-Ann malgré sa visière attrapera un coup de soleil et surtout un gros coup de chaud ! On pourra dire qu’elle a vu des étoiles ! Cette portion de dunes s’étale sur plus de 6 kilomètres. Elle n’est vraiment pas aisé d’autant qu’on a sans cesse en point de mire le phare qui agit comme un mirage dont on peine à se rapprocher ! On sort enfin de la plage au niveau du port de plaisance Kérity-Penmarch (là où j’habite) pour contourner le phare. Moment d’euphorie car la famille s’est levée et est là pour nous encourager ! Même le petit frère, qui a profité de la marée haute pour aller pêcher en Kayack, est revenu à temps : en combinaison au niveau de la cale ! Carol-Ann ne l’a pas reconnu tout de suite. La chaleur et l’air marin ne la réussissent pas. Elle est dans le dur mais on essaie de sourire sur les photos devant la famille. Un coucou à Françoise et Maëlle au niveau de la Chapelle de la Joie. Maman est là à VTT. Personne ne nous a donné d’indications sur notre classement, mais on doit être dans les 3 premières. J’ai bien l’impression que nous sommes mêmes premières des Duo mais pas toujours évident de distinguer les dossards et quelques féminines nous ont passé …

Arrivée sur la plage, Médaille originale et Ravito crêpes

Un dernier port à passer, celui de Saint-Guénolé et ses rochers puis c’est l’arrivée. Les ravitos se sont espacés, le soleil cogne fort, il est presque midi. On a vite fait le calcul, la barre des 3h, même à deux, ce n’est pas pour aujourd’hui, mais on se régale sur cette fin de parcours. Je connais par cœur cette partie-là, ce n’est que du plaisir même si ce n’est pas facile. La descente sur la plage de Pors Carn nous stoppe net : on s’enfonce dans le sable, on n’avance plus. Ouf, du sable dur, on peut relancer. Le dernier kilo se parcours entièrement sur la plage. Au début, on cherche au loin l’arche que l’on distingue difficilement puis on voit des piquets plantés dans le sable. Voilà qui aide à savoir où aller ! Nous sommes donc guidés dans un couloir sur la plage, très original cette arrivée autour des vacanciers plagistes. Nous franchissons donc la ligne d’arrivée incognito, c’est à peine si le speaker sait si nous sommes le premier duo féminin. De toute manière, ça n’a pas d’importance puisqu’au final seuls les 3 premiers duo au scratch sont récompensés. Les bénévoles nous donnent la médaille de finisher : une boîte de paté Hénaff ! Nous filons direct au ravito nous rafraîchir, car même si certains pourront en douter, on a eu vraiment chaud sur ce marathon en Bretagne ! On finit donc les pieds dans l’eau, là on vous l’accorde la température de l’eau est fraîche.

1h31 pour ce second relai, soit un temps final de 3h05 sur ce marathon.

Pendant que Carol-Ann récupère de son coup de chaud, j’en profite pour aller voir l’arrivée de mon amie Colombe qui finit en 3h52 sur ce parcours compliqué et cette chaleur. Sa médaille à elle, c’est une boîte de sardines ! Il est déjà 13h et inutile d’attendre les récompenses alors il est temps de rentrer déjeuner. 6km de récup’ en courant pour rentrer à la maison. On fait le stop chez la famille : on a encore soif et chaud ! Puis, direction Kérity et la fête du village.

Crothérapie naturelle dans l'océan

  • 100% solidaire : tous les fonds sont reversés à l’étoile de Martin et Escape.

  • Parcours pas roulant (non homologué FFA) : 60% route, 40% sable-sentiers

  • Intérêt du parcours : Un cadre idyllique en bord de mer, une ambiance sympa et une atmosphère de rêve avec cette arrivée incroyable sur la plage

  • Rapport qualité/prix correct (50€) : tarif unique quelle que soit la formule solo/duo/trio

  • Des ravitos généreux et nombreux (tous les 5km et tous les 2,5km côté plage)

  • Un bémol : le retrait des dossards la veille de la course de 14h à 18h loin du départ et de l’arrivée.

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