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  • Guillaume

Triathlon Olympique de Saint-Jean-de-Luz, Pays Basque, France

Dernière mise à jour : 5 mars 2020


L’abandon au triathlon L du Mont-Blanc Man en août dernier fut une terrible désillusion. J’ai pris conscience que pour cette année et après 2 années sans compétition, mon corps n’étais pas prêt musculairement pour un Half-Ironman. En tout cas pas prêt au regard de mes ambitions...

J’ai donc décidé de terminer la saison en prenant du plaisir et surtout en acquérant de l’expérience. Je suis peut-être un peu lent à « maturer » mais même si je m’améliore j’ai encore plein de détails qui me font perdre de précieuses secondes voire minutes.

En dernière minute, je rachète le dossard d’un athlète (merci Merry Biau) de mon nouveau club le TTM (Triathlon Toulouse Métropole) et je m’inscris sur le Triathlon de Saint Jean de Luz. En effet, je profite d’être du côté de Tarbes chez mes parents pour faire le déplacement jusqu’au Pays Basque où la météo et l’ambiance donnent un air de vacances.

J’avoue que le choix de cette course je ne l’aurai pas fait en début de saison. Le parcours est relativement plat : 350m de dénivelé pour 42 km de vélo, ce qui ne colle pas vraiment avec mes qualités de grimpeur, moi qui opte plutôt pour des parcours montagneux ou vallonnés. Le côté positif c’est que je n’aurai pas à faire face à mon gros blocage actuel : les descentes. Actuellement, je perds un temps fou dans les descentes, ce qui est frustrant d’un côté et fatal côté classement, comme ce fut le cas au Mont-Blanc Man. De plus, la météo est au rendez-vous : il est prévu un temps magnifique sur la côte Basque. Voilà des années que je n’avais pas eu l’occasion de revenir à Saint-Jean de Luz. Je me souviens avoir fait le S de ce triathlon il y a 20 ans dans ma première vie de triathlète ! Autrement dit, que de bonnes raisons de se présenter sur la ligne de départ, à cette belle course, juste pour prendre du plaisir sans aucune pression.

La course

Le départ n’est qu’à 13h vu que le L se déroule le matin. Arrivé sur le lieu de la course proche du port de Saint-Jean de Luz, c’est un peu la cohue : pas évident de garer et il y a une queue interminable pour se rendre au parc à vélo. Heureusement, le retrait du dossard s’est fait en quatrième vitesse. Je me prépare rapidement à l’ombre. Le soleil tape déjà bien fort.

Chouette mon vélo est placé en bout de rangée. Il sera facile à repérer surtout avec ma serviette jaune fluo qui me sert de repère visuel. Mais pas le temps de tergiverser car il faut se rendre sur la plage pour le départ natation qui se situe à plus de 500m de là.

Comme d’habitude, je suis un peu à la bourre. Je stresse en voyant la configuration des bouées dans l’eau : il va falloir faire des zigzags pour la ligne d’eau, faire la sortie à l’australienne etc. J’ai bien mis 5 min à comprendre comment faire le parcours ! Je n’ai pas l’intention cette fois de me planter de bouée (comme au Mont-Blanc Man) et encore moins de me prendre une pénalité (comme au M de l’Altriman). Résultat, je n’ai pas le temps de trop m’échauffer. Le départ des filles est donné à 13h, celui des garçons à 13h05.

La natation : 1,5km – 2 boucles avec sortie à l’australienne

Me voici en première ligne avec 600 furieux. Un sprint de 50/100m à parcourir sur le sable avant de se jeter à l’eau. Ce départ à sec me permet de bien me positionner, plonger, ressortir et replonger en dolphyn 2/3 fois. Je décide de ralentir l’allure pour me calmer, souffler et surtout ne pas paniquer dans le tumulte des coups de bras qui se déversent.

Je suis au milieu du flot, ça frotte, ça tape les pieds mais la première fois de la saison je fais face avec calme. La sortie à l’australienne prévu à mi-course s’avère plus compliquée : je sors sur le sable et décide de courir comme un dératé sur les 100m de sable (on monte sur la plage, on contourne la flamme puis on redescend). Je suis épuisé et j’arrive asphyxié à la rentrée dans l’eau. Je suis donc obligé de me mettre en dos crawlé pour reprendre mon souffle. Résultat des comptes : tout le temps que j’ai pu gagner sur la sortie je le reperds immédiatement.

Fin de la 2eme boucle, je sors de l’eau autour de la 45/50ème place. Je cours sur le sable et me dirige vers l’escalier de la corniche. Escalier à monter puis descendre. Les marches sont étroites, c’est un peu la bataille pour se frayer un chemin. Je me rue en contrebas vers ma paire de chaussure. Spécificité de ce tri : sur cette T1, il y a plus de 500m entre la sortie de l’eau et l’entrée du parc à vélo. Du coup, nous sommes autorisés à utiliser une paire de chaussures à la sortie de l’eau. Je ne m’en prive pas et cette méga transition me permet de grappiller une dizaine de places. En enfilant mon fidèle destrier (mon Canyon Aerod), je me retrouve donc à la 35ème place.

Le vélo : 42KM, 350D+

Couché sur les prolongateurs, je pousse fort dès le début sur les pédales car je vois un gros groupe devant moi qui drafte comme des malades. Au bout de 10 minutes de chasse, je vois un juge-arbitre arriver. Je fais l’effort pour revenir sur eux, temps que l’arbitre est là pour lui signifier que ça fait un moment qu’ils sont roues dans roues. J’espère que ça ne sera pas qu’un simple avertissement mais une pénalité. Abusé les gars !

Je me calme un peu tout en gardant un bon rythme de croisière. Et je continue de doubler. Bien que je ne me sois jamais considéré comme un gros rouleur, je sens que ça vite et que je suis en train de faire un bon vélo. C’est grisant, d’autant plus quand je vois tous les vélos de tri que je double, surtout ceux avec des roues lenticulaires, comparé à moi et mon vélo traditionnel avec des roues de 35mm, un vélo plutôt fait pour la montagne que le plat.

Les deux seules petites côtes du parcours sont avalées sur la plaque. La fin du parcours est pénible avec des ronds-points où des voitures s’amusent à me faire des queues de poissons et me ralentissent.

À 2 km du parc, je prends le temps de me ravitailler. Je prends ma barre scotchée sur le cadre et je salue un concurrent avec lequel on n’aura pas arrêté de se doubler/redoubler (le seul d’ailleurs qui m’aura doublé).

Une T2 moyenne : dans le parc, je perds un peu de temps à remettre mes lunettes et à retirer la paire de chaussettes coincée au fond de ma chaussure (elle devait dater de la dernière course !). Je préfère prendre mon temps pour boire à ce moment-là car je sens un début de crampe dans le mollet et vu la chaleur qu’il fait, la CAP entre 14h-15h va sacrément cogner.

Course à pied : 10KM

A la sortie du parc, Marina m’annonce à la 12ème position avec quelques vétérans devant. Je reprends vite 2 ou 3 concurrents dans les premiers kilo couru en 3’40. Mais le parcours n’est pas plat : quelques marches, passage sur le pont et nous filons sur la montée en direction du fort de Socoa. Il fait vraiment chaud ! Au retour du fort, vers le KM6, je suis désormais remonté à la 6è place au 6eme je suis remonté à la 6ème place devant moi un groupe de 3 s est formé mais ils sont vraiment loin. Marina me les annonce même à 2’30, ce qui fait beaucoup ! En plus, je dois gérer des débuts de crampes. De toute manière, cette 6eme place suffit déjà à mon bonheur. Au loin je vois cependant le groupe qui se disloque et me retrouve avec en point de mire la 5eme place mon allure est bien supérieure et je le dépose sans forcer puis la 4ème et enfin la 3eme place est à ma portée. À 2 km de l’arrivée je me retrouve bel et bien à cette 3ème place inespérée ! Je profite un peu avec Marina sur le bas-côté en sachant que je ne reviendrais pas devant et qu’on ne me doublera plus.

Quelle remontée : 23 places de gagné en vélo (7ème temps), 9 places à pied (2ème temps). Le premier Gwenael Œillères, de l’AS Monaco Triathlon, était totalement inaccessible (6eme à l’ironman de Nice cette année et 3ème sur Embrun en 2018). Je suis néanmoins bien revenu sur la CAP sur le 2ème qui ne finit qu’à 2’ devant moi.

Une fois la 3ème femme arrivée le speaker nous faire sa spécialité, c’est-à-dire un tour d’honneur des 3 premiers Hommes et Femmes sous les applaudissements du public ! Sympa mais un peu bizarre😁 …

Podium Vétéran : 1er V1, 3è scratch

Je finis donc cette belle journée par cette première place inespérée sur le podium vétéran.

On profite que le vélo soit en sécurité dans le parc pour se balader sur la plage et dans les ruelles de cette magnifique ville.

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