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  • Guillaume

Championnat de France duathlon longue distance 2023

Dernière mise à jour : 24 juil. 2023


Préparation tronquée

Initialement programmé en octobre, le championnat de France de duathlon longue distance a été basculé au dernier moment par la Fédération Française de Triathlon (annonce mi juin pour une compétition en Juillet) sur l’événement des FitDays Mgen, support également des France de triathlon longue distance. Autant dire que la préparation fut particulièrement courte et succincte après avoir plutôt préparé du courte distance depuis le début de l’année. Le RDV est donc pris sur La Salvetat sur Agout ( (Hérault - à 45mn de Béziers) et la base nautique des Boulduires ce samedi 15 juillet 2023, lendemain de fête nationale. Un décor magnifique au pied du Lac de la Raviège et un parcours vélo superbe aux 4 coins des Monts du Haut-Languedoc.


Le challenge: gérer l’effort du longue distance avec du dénivelé

Un parcours haut en couleurs et en bosses. La CAP est la même pour la CAP1 et CAP2: un départ au-dessus de la plage de la Raviège en côte et c’est parti pour les 9.5km de course à pied en deux boucles sur les bords du lac qui montent et qui descendent sans cesse. On passe donc deux fois devant le public près de l’arrivée. Côté vélo, ça ne change pas: un parcours pour les grimpeurs et gros rouleurs avec 80km vallonnés (1450m D+). On enchaîne les bosses avec la traversée du village de la Salvetat-sur-Agout, le détour par le Lac du Laouzas puis la montée du 1er col. Avec un retour vers Fraïsse-sur-Agout avant d'attaquer la dernière grosse difficulté: le col du Cabaretou. J’ai très peu roulé pendant cet hiver-printemps, alors enchaîner ce volume et ces bosses sera déjà un défi tout en réussissant à gérer un tel effort. En même temps, c’est mon tout premier duathlon longue distance!

Profil des parcours CAP et Vélo:


La veille de la course, la météo change et le vent s’invite. Plus de latitude pour changer de matériel : je n’ ai pris avec moi que le vélo CLM et vu que ma roue avant de 40mm a du jeu je suis obligé de rouler en 62 à l' avant et 80 à l'arrière. Pas vraiment dans mes habitudes puisque je ne sors avec le vélo de tri que depuis 1 mois et demi. Petite appréhension et moment de doute, mais je n’ai plus le choix, alors on verra bien!



CAP1 - 9.5KM / 200D+

Le départ de la 1ere cap est donné à 8h00 sous une fine bruine. Une seule vague Hommes-Femmes; les participants “open” partent quelques minutes plus tard. Pas de mise en jambes, ça part direct sur une grosse montée puis une belle descente. Et ça ne s'arrêtera jamais! Je le savais, j’avais bien étudié le parcours, alors je pars très prudemment. Il faut dire que je ne m'entraîne quasiment jamais sur des parcours vallonnés ni ne fais du fartlek en nature. Je sens bien que sur ce coup-là je vais casser de la fibre musculaire pour le chantier qui reste : vélo puis cap..

Petit problème technique handicapant. Je me retrouve vite incommodé; (sûrement le petit coup le stress du départ lié encore une fois à une mauvaise gestion de mon temps avant la course) Autant s’arrêter maintenant, au kilomètre 6, et perdre 30” à pied plutôt que sur le vélo où s’est plus difficile de repartir et se remettre dans le rythme. Bref, ça commence bien! Je repars aussitôt.

Entre vétérans, on se reconnaît à peu près. Du coup, arrivé au parc pour la T1, je pense être en tête avec une petite avance de 1’ à 1’30 sur le second. Je prends bien le temps de m' hydrater avant d'enfourcher le vélo car je n’ai qu'un seul bidon sur le vélo pour les 80km d’effort qui m’attendent … Petit coucou à ma team de supporters qui parvient à se placer sur le parcours pour m’encourager et qui me confirme le classement provisoire.



VELO - 80KM / 1450D+


Le vélo démarre bien avec le vent de dos. Je force sûrement trop en début de parcours car rapidement je sens un coup de moins bien: je n'ai pas assez mangé ce matin… J’avale 2 barres rien que dans les 30 premiers km. A ce rythme-là je vais manquer de ravito!

Le vélo est un beau chantier alors même que l'on a pas encore entamé les 2 cols du parcours! Le 1er ravito ne propose pas de bidon, juste des bouteilles d’eau … La température monte au fur et à mesure de la matinée. Il fait soif! Je dois donc attendre le second ravito vers le KM 50. Pas de chance, il n’est pas signalé en amont et se trouve pile dans une belle zone de gravillons, gravillons qu’on retrouvera sur une partie de la course. Je freine au dernier moment, j’évite de peu la chute en dérapant sur ceux-ci. Je n’avais pas le choix, je vais être bientôt à sec: je prends un bidon et attrape deux barres avant d’attaquer les deux ascensions.

Dès le 1er petit col je commence à ressentir des prémices de crampes : ça va être coton avec encore 25km à tenir et le 2eme col à grimper, sans parler de la dernière CAP! Je dois gérer tant bien que mal et négocier avec le vent de face dans ces montées. Je mets donc tout à gauche sur les portions raides mais sur ce vélo de chrono je n'ai qu' un 42. Je regrette de ne pas avoir pris le vélo de route. Toujours difficile d’anticiper le parcours entre le papier et la réalité, ni la météo qui peut jouer les trouble-fêtes.

Rebelote dans le deuxième col que l' on enchaîne aussitot la descente du 1er terminée: tout à gauche dès le début et je continue de gérer. Au sommet, sur la route de crête à 1000m d'altitude le vent se durcit et devient vraiment violent. Un vent de travers mêlé d’une bruine bien humide et d’un brouillard qui limite la visibilité. Pas évident de se mettre sur les prolongateurs dans ces conditions, même dans les portions roulantes. Mauvais choix avec le CLM, mon vélo de route me manque grandement dans ces moments-là. Mais je reste concentré pour ne pas prendre de risque en descente.


Des transitions chaotiques

Descente finale sur le lac de la Salvetat-sur-Agout, je commence vraiment à avoir des crampes… Je ne suis pas super lucide à l’approche du parc à vélo. La transition T2 n’est pas facilitée par l’organisation qui a la drôle d’idée de mettre deux tapis au sol, si bien que tout le monde se trompe et descend trop tôt du vélo! Je me fais avoir moi aussi: comme j’ai un doute et

ne veut pas me prendre de pénalité, je me hâte et je n’ai le temps d'enlever qu' un seul pied de mes chaussures avant de devoir poser pied à terre. Arrêt complet du coup pour ôter le second pied. On ne peut pas dire que mes transitions sont optimisées aujourd'hui, elles sont même carrément été lentes tellement j’ai cafouillé que ce soit à la T1 ou la T2.


CAP2 - 9.6KM / 200D+

Je reprends mes esprits. C’est parti pour la seconde CAP. Comme pour le départ, on reprend la belle bosse du début qui semble encore plus impressionnante à ce stade de la course. C' est souvent juste après la transition en début de cap que j' ai le plus de crampes et le plus de difficultés à retrouver ma foulée. J’avoue, c’est limite si je monte cette bosse en marchant! Aussitôt la descente je parviens à poser le souffle et mettre un peu rythme mais l’allure n’est pas folle non plus! Néanmoins, je me rassure en voyant qu’autour de moi certains sont en plus grande difficulté! La course a été éprouvante, sans un moment de répit, toujours en prise et en relance que ça soit sur les CAP ou la partie vélo.

Les petits et Marina sont là sur plusieurs points du parcours à m’encourager. Dès le début de la 2eme boucle, Marina m’annonce environ 5min d’avance sur le 2eme V1. Je m' en doutais plus ou moins car sur les demi tours j' avais bien vu que les autres"vieux" étaient loin. Alors je "profite" de la fin de course en espérant que je ne me sois pas trompé. Une arrivée au pied du lac, la tapis bleu avec le grand écran : je finis bel et bien à un inespéré titre de champion de France V1! Les jumeaux m' attendent sur la ligne d' arrivée pour fêter ça. Quelle longue journée, pour eux comme pour moi.



Conclusion : 4h d’effort, finisher en bleu blanc rouge

14ème au scratch et champion de France V1 (catégorie 39-44ans). Je sais bien que le contexte de cette année avec une course prévue un peu en dernière minute a fait que le niveau et la densité était surement moins relevé que les autres années, mais je ne vais pas bouder ma joie d’enfiler le maillot de champion de france sous la marseillaise et devant ses enfants : ce n’est pas tous les jours que ça arrive! C'est quand même la concrétisation de 25 ans de sport intensif et passionné. Avec les vieux de la vieille on se dit souvent en se retournant qu'il n' y en a pas tant que ça qui sont toujours là sur le devant des courses depuis plus de 20 ans. Et comme on dit, l' important c' est de durer... en dépit des nombreuses blessures de plus en plus fréquentes. L'année prochaine je serai un jeune V2 (et non plus un vieux V1) donc l' envie sera encore plus

présente.



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