Après le Triathlon de Marina hier dans le Lauraguais (lire ici), nous continuons le week-end sportif avec la 11éme édition de la Pyrénéenne au départ de Saint-Lary Soulan. 2 cyclo en 2 semaines. Apres une toute première expérience sur cyclosportive une semaine auparavant à l'Ariégoise (lire ici) c’est sur la course de 2 vallées de la Pyrénéenne (site web, page Facebook) que je me lance.
Entre piémont, coteaux et sommets, les Hautes-Pyrénées sont un immense terrain de jeu pour tout cycliste. Au programme : les cols Hourquette d'Ancizan, Aspin et Azet. Un menu plus intime (650 participants au lieu des 2500 de l’Ariègeoise) et plus montagneux avec 2 cols 1ere catégorie (La Hourquette d’Ancizan et Azet) et un autre de 3eme catégorie (Le col d’Aspin). Un total de 100km pour 2600m de dénivelé.
Départ
Dimanche 02 juillet 2017 : départ aux aurores depuis Toulouse pour être à Saint-Lary-Soulan à 7h30. Un peu de stress depuis la semaine dernière et la foule de l'Ariègeoise. Alors, cette fois-ci pas question d'arriver au dernier moment et se retrouver en xième ligne au départ. Aujourd'hui, je veux être en avance pour être bien placé sur la ligne de départ. Surprise dans Saint-Lary Soulan au petit matin: l’ambiance n'est pas du tout la même qu'à Tarascon su Ariège! Ici tout le monde est détendu (même les gendarmes!). On trouve même une place pour se garer tout prêt de l'arche. Le retrait des dossards est rapide. l'organisation est au top avec un petit village de course très sympa! Le temps d'ajuster le matériel et d'accrocher les dossards, nous sommes déjà prêts. Marina se dépêche de partir à l'avance monter la Hourquette à vélo de son côté afin d'assurer mes ravitaillements. Un bon col après son triathlon d'hier, pas mal comme récup'. Du côté du départ, c'est toujours le calme. Pas de cohue donc et surtout de la place pour se positionner comme on le veux sous l’arche. Le ciel est couvert mais il est prévu de s’améliorer au cours de la journée. Je suis en place avec mon Giant Propel Advanced Pro que je retrouve avec plaisir même si ce n'est pas un vélo de pure montagne, mais je grimpe bien avec et j'aime son rendement. Alors c'est parti, bien motivé dans ces Pyrénées que je connais bien.
Le col de La Hourquette d'Ancizan (1 564 m Versant Ancizan, Ascension totale : 9,6 km, Moyenne de la pente : 7,7 %)
Au coup de feu, nous prenons la direction d’Arreau : il s'agit d'un faux plat descendant jusqu'à la première ascension. Nous arrivons bizarrement plus vite que prévu dans Ancizan, au pied du col de la Hourquette. Le parcours a en fait été raccourci suite à la non-obtention d'un arrêté préfectoral aud ernier moment... Je suis donc un peu étonné d’entamer ce col de 10 km à 7.8% au bout de seulement 5 km au lieu des 15 km prévus. L'échauffement est plutôt court et ça attaque fort d’entrée de col. Et comme à mon d’habitude, je subis un peu cette accélération brutale avant de reprendre mon rythme au bout de quelques minutes et remonter petit à petit dans la brume. La route monte régulièrement sur 11 km, à une moyenne de 8%. L’essentiel se fait en forêt avec, parfois, de superbes points de vue sur la vallée d’Aure (Pour les photos, c'est Marina qui s'est régalée!).
Passés les 3/4 de l’ascension, je commence à m’inquiéter de ne pas voir Marina. En effet, le programme était qu’elle se gare à Ancizan pour grimper le col en vélo à l’avance et me donner le ravitaillement durant le col. Mais avec ce parcours tronqué en début de course, je doute qu'elle a eu le temps de grimper. Je crains qu’elle ne soit directement partie en haut de l’Aspin. J’anticipe donc de ne pas avoir de bidon avant l’Aspin et commence à économiser mon eau. La montée se passe bien un groupe est parti devant mais il ne doive pas être plus d’une dizaine. Arrivé au sommet surprise : Marina est là avec mon bidon! Je me dis qu’elle a dû monter comme un avion?! En fait, confidence d'après course: elle s'est fait traquée par une moto ouvreuse quand a elle acommencé à comprendre que la tête de course lui revenait dessus! Maline, avec ça elle doit exploser sa trace strava avec 3km poussée par la moto. Elle m’encourage au passage et me confirme que je suis dans le top 10!
Au changement de vallée, on passe aussitôt de la brume au soleil! Et se dessine devant nous un paysage magnifique, comme dans mes souvenirs. la Hourquette d'Ancizan est vraiment un des plus beaux des Hautes-Pyrénées! Ce soleil fait du bien: tant mieux il fera plus chaud dans la descente. Je m’arrête néanmoins quelques secondes pour mettre des journaux sous le maillot et remonter mes manchettes. Depuis la Hourquette, la descente sur le lac de Payolle est un véritable ravissement qui n’est pas sans évoquer les paysages canadiens. Attention aux vaches (et aux bouzes de vache) sur la route! La descente se passe pas mal pour moi : je perds quelques places et je dois attendre le groupe de derrière pour ne pas descendre seul et me retrouver isolé. Je me retrouve donc dans un petit groupe avec 3 coureurs en point de mire à l'entrée de Payolle.
Le col d'Aspin (par Payolle), 1422m 1ère catégorie (Pente moyenne: 5,2%, pente maxi: 8.3%)
Le col d’Aspin s’annonce immédiatement. Je décide alors d’embrayer pour aller chercher ceux de devant car je sais que l'ascension est courte avec ses 5.5km a 7.5%. Au bout de 2 km c’est chose faite. Au sommet du col sous les vivas des supporters nous sommes un beau groupe d’une dizaine de personnes jouant le top 10/15.
Le début de la descente vers Arreau est compliqué pour moi. Je ne la connaî pas. Les ravins en contre-bas donnent des frissons alors je redouble de prudence, trop même! Je suis très prudent et me fais vite distancé par tout le groupe. L’écart se creuse de plus en plus au fur et a mesure de la descente et je sais qu’il sera impossible de recoller. Je peste et regarde derrière moi pour voir si d’autres coureurs me rejoignent mais personne... Une portion de plat nous attend avant d'attaquer la dernière difficulté de la course, le col d'Azet et je ne veux pas me retrouver tout seul sur ce plat. Alors je ralentis jusqu' à me faire remonter par un groupe à la sortie d’Arreau. Ça roule bien jusqu' au lac de Loudenvielle alternant faux plat montant et petites bosses. Je guette à ce moment-là le bas-côté pour voir où est Marina pour le sedonc ravitaillement. Je me mets en fin de peloton dès que je l'aperçois au pied du col, pile sous le panneau. Elle m’annonce que nous sommes entre la 20 et 25eme place en même temps que je râle d’avoir été aussi nul en descente... Il faudra travailler ça ou ne faire que des courses en montée!
Le Col d'Azet (1 580 m Versant est par Génos, Ascension totale : 7,5 km. Moyenne de la pente : 9 %, pente maxi 13.6%)
La dernière ascension de la journée est sûrement la plus dure avec ses 7.5km a 8.3 %. Mais ce sont surtout les 4 premiers kilomètres avec des rampes à plus de 10%.
Le groupe se disloque et chacun grimpe avec les forces qui lui reste. Je suis toujours bien: pas de douleurs lombaires comme la semaine dernière. Je content donc d’avoir mieux géré ma course. La descente technique s’annonce et a la faveur (ou plutôt défaveur) des changements de rythme je déraille et ma chaîne se coince. Je suis obligé de mettre pied à terre et de m’arrêter. Deux ou trois coureurs en profitent pour me passer mais j’arrive sur les coups de culs de la fin de descente à revenir sur un coureur devant moi. Nous restons ensemble et abordons le plat en direction de Saint-Lary Soulan. Mon compteur n'affiche que 85 km... au lieu des 105km prévus. Je ne sais donc pas si le parcours raccourci au début va être rattrapé par une boucle à la fin... Cette question est vite heureusement résolue par un panneau annonçant les 5 derniers kilos! Nous nous mettons à rouler à deux mais je suis un peu plus juste que mon collègue. J'essaie de faire le boulot mais mes relais sont moins appuyés et longs que les siens. Je lui dis donc que je ne jouerai pas le sprint. Nous arrivons après un dernier faut plat montant en 23ème et donc 24ème position pour moi, après 3h13 d'effort à seulement 13minutes du vainqueur (Thibaut Vassal de l'U.V. Mazamet, un grand coureur et ancien champion de VTT et Cyclo-Cross).
La satisfaction est là je fais une belle place pour un néophyte. J’ai pris beaucoup de plaisir cette fois-ci sous un soleil radieux. Et surtout je n’ai pas fini explosé comme à l’Ariègeoise. Bref, que du bonheur dans ces Pyrénées que j'affectionne. Et une très belle organisation, bien rôdée. L'idée de faire la grande course celle des 4 vallées l'an prochain me trotte déjà dans la tête. Marina s'est également régalée tout le long du parcours tantôt à vélo tantôt en voiture. Pas le temps aujourd'hui de rester au super repas d'après-course ni de faire un peu de tourisme. C'est bien dommage car il y a énormément de belles choses à voir et à faire par ici : le massif du Néouvielle, lac de barrage Génos-Loudenvielle, Cauterets et le Pont d'Espagne, le lac de Payolle, etc. Pour plus d'idées, aller voir le site http://www.tourisme-hautes-pyrenees.com/ qui fait une belle campagne avec son slogan BeHapy! Pour les itinéraires, télécharger la brochure ici!
Maintenant place aux vacances non s’en amener les vélos avant de décider des futures échéances cyclosportives : Campilaro fin juillet ? Barousse-Balès en août?? A suivre …
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