Cette année l’étape du tour a lieu le 16 juillet 2017 dans les Alpes avec un de Briançon - Izoard (181km). Les Alpes, c’est un peu loin pour nous, surtout quand le Tour de France passe à côté et sur nos terrains de jeux : les Pyrénées. Alors, ce serait dommage de ne pas profiter de l’occasion pour faire l’étape avant l’étape ! Pyrénées Arégeoises ou Hautes Pyrénées ? Notre choix se porte finalement sur la 12ème étape de ce Tour de France 2017 : Pau-Peyragudes (214km). L’Ariège, on a déjà fait ça en stage (lire ici) et lors de la Montagnole (lire ici). Les Pyrénées, Guillaume connaît ça bien, c’est son enfance et c’est aussi l’occasion pour lui de faire la reconnaissance d’une étape de la Campilaro. Quand à Marina, elle découvre ça (lire ici). Le frère de Guillaume, Nicolas, l’a aussi coché alors c’est décidé ce sera les Hautes-Pyrénées. C'est l’étape-reine des Pyrénées qui est annoncée: elle arrivera sur l’altiport de Peyragudes, après six ascensions (dont le Port de Balès classé hors catégorie) et 214,5 kilomètres à partir de Pau. La ligne est installée au bout de la piste de près de 400 mètres de long. La pente atteint jusqu’à 16 % dans un cadre grandiose. RDV pris donc le jeudi 13 juillet pour une sortie en famille au cœur du Tour de France. Frissons garantis !
Résumé de notre bout d’étape : Antichan - Mauléon-Barrousse - Port de Balès - Peyresourde - Antichan
Départ matinal de Toulouse direction Montréjeau pour effectuer la fin de l'étape : Mauléon-Barousse-Peyragudes (45km). En raison des barrières horaires (routes fermées, passage caravane, passage des cyclistes, etc.), nous nous rappprochons un peu du premier col pour être dans les temps.
Guillaume seul devant avec l'Hospice de France en bonus
A 10 jours de la Campilaro, course par étapes (4 étapes sur 3 jours dans les Pyrénées), Guillaume décide de grimper doucement et d'engranger du kilométrage. Il part rapidement devant afin de monter à son rythme et de faire l'Hospice de France (1380m) au dessus de Luchon. Au final, il entammera l'ascension du col de Peyresourde alors que Marina et Nicolas son déjà au sommet, en place pour le spectacle. Guillaume subit une montée du Peyresourde compliquée car la route est désormais bloquée et le passage interdit. Un Port de Balès sans difficulté donc grâce aux moments de répit entre les rampes. Et un Hospice de France pas si costaud (12km de montée à 6,5% de moyenne et un max à 13,1%) car seuls les 3 derniers kilomètres montent vraiment fort.
Marina et Nicolas à leur rythme
Marina, après le Mont Ventoux de dimanche dernier (lire ici), grimpe facilement le Port de Balès, bien que classé hors catégorie. Montée dans la brume et la fraîcheur, ça aide! Une montée comme les pro, sous les encouragements des supporters déjà nombreux sur le bas côté. Les cyclistes amateurs ont tous eu la même idée et nous sommes nombreux à rouler et profiter d'avoir la route rien que pour nous! Le col est long de 19km mais les 10km servent d'approche. Un passage est néamoins difficile entre le 14e et 16ème km jusqu'au passage de la brèche ouvrant sur les alpages. Ensuite, ça se calme sur environ 1km avant un final un peu corsé.
Nicolas, avec moins de kilométrage et moins de cols dans les pattes subit un peu plus de premier col qu'il trouve plus dur que le col du Hautacam. Ravito express au sommet qu'il faut déjà descendre pour embrayer sur le Peyresourdre.
Une fois le Port de Balès passé, le Peyresourde paraît beaucoup moins dur et plus progressif. En fin de col il ne pas se laisser impressionner par les 4 lacets qui se profilent de loin; la pente n'est pas plus difficile que la portion qui les précède. Il y a encore plus de supporters de ce côté-là! C'est agréable de monter dans une ambiance pareille. ça donne envie de revenir sur le tour l'année prochaine!
Pas de Peyragudes
Arrivés de justesse au sommet de Peyresourde, nous décidons d'attendre Guillaume. Nous n'avons plus le temps de rejoindre les 5 dernier kilomètres de la course pour monter jusqu'à l'altiport de Peyragudes. Ce n'est pas plus mal car nous trouvons que noter poste d'observation est idéal: petite auberge juste à côté, petit coin d'ombre pour se poser au dessus de la ligne du meilleur grimper, au sommet pour voir les coureurs passer doucement, etc. Nous mettons pied à terre, c'est l'heure du repos et de l'attente.
Fin de l'étape et descente dangeureuse
Après un bon moment au coeur du Tour de France (de 15h à 18h), le Grupetto est passé et les routes s'ouvrent à nouveau. Autant les gendarmes étaient nombreux à réguler la course, autant une fois fini il n'y a plus personne! La descente est donc périlleuse entre les cyclistes qui font vite sur la gauche de la route, les voitures et camping-cars qui s'activent sur la droite, les piétons qui traversent dans tous les sens et des voitures qui montent, bref, c'est la zizanie et un miracle qu'il n'y a pas de blessés! Arrivés en bas, nous sommes à nouveau bloqués car maintenant ce sont les voitures des pro qu'il faut laisser passer car elles filent rejoindre Saint-Girons, départ de l'étape du lendemain. Un retour à la voiture un peu compliqué et une journée bien remplie. Retour maison 21h, heureusement que demain c'est le 14 juillet!
CÔTE SPORT
PORT DE BALES - 1755m, hors catégorie, versant nord
Le Port de Balès n'a figuré qu'à quatre reprises au programme de la Grande Boucle. L'ascension commence dans le village de Mauléon-Barousse traversé par l'Ourse. Le col est long de 19,2 km, à une moyenne de 6,2% avec une déclivité maximale de 11.7%. Un col qui peut faire peur de prime abord car il est noté hors catégorie. Le port de Balès n'est pourtant pas aussi terrible que le Tourmalet, l'Aubisque ou le Ventoux. Si l'on prend le temps d'adopter un ryhtme régulier durant la montée, les 20 km se font tout seul, d'autant que ça monte principalement durant les 10 derniers kilomètres. La montée est plutot douce au départ. A partir du 11è kilomètre elle devient plus abrupte avec une première rampe à 9%. Ensuite, forts pourcentages récurrents entrecoupés de portions moins pentues où l'on peut récupérer. Le moment le plus difficile est le passage entre 14e et 16e kilomètres où les pourcentages oscillent entre 10 et 11%. Mais la route est belle!
Une idée pour plus tard: la cyclosportive La Barousse-Bales!
PEYRESOURDE - 1569m, 2è catégorie
Le col de Peyresourde est un col routier des Pyrénées centrales, entre Arreau et Bagnères-de-Luchon. Il culmine à 1 569 m. Son sommet marque la limite entre les départements de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. La première partie du col est difficile, on attaque dans la partie pentue après la longue descente de Bourg d'Oeil et les jambes ont du mal à tourner. Une fois passé Garin, la pente s'adoucit et devient plus abordable.
Les coureurs eux sont allés jusqu'à la montée de Peyragudes, 5km après Peyresourde, soit à peine 2,4km de montée mais à 8,4% de moyenne jusqu'à 1580m d'altitude! Les derniers 400m sont un véritable mur à 13%: unemontée sèche et abrupte où tout s'est joué cette année!
CÔTE SUPPORTERS
Monter avant les cyclistes pro, c'est tout simplement la fête du vélo! Non seulement la route est interdite aux voitures mais les supporters sont déjà là et impatients de voir le tour. Le sol est bariolé d'encouragements, les bas-côtés sont décorés, certains supporters sont déguisés: l'ambiance du tour est vraiment là et ça nous donne des ailes pour grimper ces gros cols. En plus, les cyclistes sont nombreux à tenter l'aventure et ils viennent de toute part. Bon, ils sont surtout espagnols ou italiens. Quant aux supporters, on a vu beaucoup de drapeaux bretons! Ce fut un pur bonheur de rouler parmi cette foule et de vivre cette ambiance. On sent que tout le monde est content car les spectateurs sont en place depuis un moment alors ils se régalent eux aussi avant le passage de la Grande Boucle. En effet, non seulement le jour-J il y a les cyclistes amateurs mais la veille ils ont eu droit aux femmes avec la Petite Boucle des "Donnons des Elles au Vélo". Tout le monde se régale donc. Et on aimerait bien faire plusieurs étapes et suivre le tour par ci par là bien qu'on se rend compte combien il est inhumain d'enchaîner pendant 3 semaines autant de kilomètres et de difficultés!
CÔTE CARAVANE DU TOUR
Le tour, c’est d’abord la caravane publicitaire. Elle existe depuis 1930! Un véritable défilé de chars, voitures et camions en tout genre, bariolés et lançant des échantillons au rythme des chansons. Inutile de dire que pour les enfants, c’est une animation unique , c'est tout un spectacle! C'est pourquoi les routes sont fermées une heure avant le passage de la caravane, qui elle passe une heure avant les cyclistes. Autant vous dire que nous étions juste dans les délais pour parvenir à temps au sommet du col de Peyresourde! Mais nous y sommes arrivés et nous avons pu profiter de toute cette ambiance, avec une mention toute particulière pour les voitures Haribo!
CÔTE COUREURS
Placés sous la ligne du Col de Peyresourde pour les points du meilleur grimpeur, nous avons pu suivre le direct de la course grâce aux motos ouvreuses. La Caravane défile pendant 45min environ, puis l'attente reprend. Les coureurs arrivent légerement en avance sur les temps de passage indiqués. Cummings a entamé l'ascension avec 2 minutes d'avance sur les cadors, mais il est avalé avant même le sommet par les Sky (Kwiatkowski, Landa et Nieve) et délesté de Barguil, Quintana, puis de Contador, lâchés dans la montée. C'est don un groupe de tête qui arrive au sommet puis des lâchés, isolés et petits groupes. A peine 20min plus tard (De Peyresourde à Peyragudes, il reste seulement 5km dont 2km de descente et 3km de montée), nous avons le plaisir d'entendre la victoire du Français Romain Bardet car tout s'est finalement joué dans la terrible montée de Peyragudes. Et surprise: Fabio Aru prend le maillot jaune à Chris Froome! Mais une fois posté au Peyresourde, impossible pour nous de bouger avant le passage du Grupetto. Nous avons donc pu voir tous les coureurs passer un à un, tantôt se ravitaillant, discutant ou se rhabillant avant la descente. Puis, une voiture ouvreuse avec un message qui nous a amusé: "le Grupetto arrive, restez".
Victoire d'étape de Romain Bardet
Nouveau maillot jaune : Fabio Aru
Marcel Kittel reste maillot vert
Warren Barguil en maillot à pois
CÔTE TOURISME
Nous nous sommes garés près de Saint-Bertrand de Comminges (du côté d'Antichan) et nous avons traversé Mauléon-Barousse pour attaquer aussitôt le Port de Balès et rejoindre directement le Col de Peyresourde par Saint-Aventin. De magnifiques paysages Haute-Garonne et des Hautes-Pyréenées, avec une montée dans la brume et du descente versant ensoleillé. Un plaisir de parcourir des endroits avec la route rien que pour nous! #destinationpyrenees
Saint-Bertrand de Comminges: Jadis Lugdunum, ville romaine de 10 000 habitants, remarquable pour ses ruines antiques et plus encore pour sa cathédrale romano-gothique (XI-XIIe), inscrite au Patrimoine Mondial de l'Humanité. Sa voisine, la basilique Saint-Just de Valcabrère (XIIe), bâtie avec les pierres de la ville antique de Lugdunum, est l'un des plus beaux témoignages de l'art roman pyrénéen. A voir : Basilique Saint-Just-de-Valcabrère, Cathédrale Sainte-Marie
Mauléon-Barousse : Centre de la baronnie acquise vers 1120 par Bernard de Mauléon-Soule. C'est l'ancienne capitale de la Barousse, l'une des quatre vallées. Le village est caractéristique du pays, avec de belles maisons de pierre aux toits de tuiles, et un canal. A voir: Château de Mauléon
Bref, on a fait un bout du Tour de France 2017 : Giant Propel, Ride Life Ride Giant
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