Après le Triathlon M du Salagou sous une belle fournaise (lire ici), on poursuit la saison expresse de triathlon avec le triathlon M de Revel sur la base de loisir du lac de Saint-Férréol. Un lieu chargé d'histoire puisqu'il s'agit d'un lac artificiel de la Montagne Noire dont le barrage a été construit par Pierre-Paul Riquet, figure emblématique de la région pour la constuction du Canal du Midi.
Après le Salagou, on se dit qu’on peut y arriver mais avec un départ à 14h sous un soleil de plomb et une température du lac supérieure à 24°, on fait moins les malines ! C’est donc le samedi 17 juin 2017 que s’est déroulée la dixième édition du Triathlon de Revel dans le cadre naturel de la Montagne Noire et du La Saint-Férréol. Un événement organisé par le Triathlon Toulouse Métropole (TTM).
PROGRAMME: TRIATHLON M (1500m nage, 40KM vélo, 10KM course à pied)
Au programme avec soleil et chaleur, un grand tour de lac suivi d’une longue transition en côte pour rejoindre le parc à vélo et partir pour deux boucles de 20KM avec un parcours vélo varié et exigeant puis pour finir sur deux petites boucles de 5KM autour du lac à l’ombre des arbres.
Avec un départ à 14h, pas de réveil aux aurores, nous prenons donc notre temps en ce samedi matin. C’était sans compter sur mon binôme de stage (Cécile du TUC) à qui son covoitureur lui fait le coup de la panne. Petit détour pour la récupérer et nous filons gaiement vers ce nouveau défi pour nous deux car nager sans combinaison, on ne va pas se mentir, on a jamais fait ! Mais au moins, nous sommes deux dans la même galère. Nous essayons de nous motiver car nous ne sommes pas du genre à nous défiler !
Allez, les épreuves S terminées, place au M de Revel ! L’occasion de remettre un dossard et d’engranger un peu plus d’expérience sur triathlon et d’améliorer plein de choses.
NAGE 1500M – UN PREMIER BAIN SANS COMBINAISON
La couleur était annoncée dans la semaine tellement il avait fait chaud dans la région. Le lac était déjà à plus de 24° et fut mesuré à 25,2° le jour de la course. J'ai donc pu anticiper et quemander une trifonction à une copine en convalescence. Pour une fois, j'étais super bien équipée avec la trifonction CERAMIQ. (Je l'ai tellement adoptée, une vraie seconde peau très confortable que je vous en ferai un petit article. A suivre donc).
Bref, départ a 14:00 pour les féminines, 14h07 pour les garçons. Un départ différé qui me convient très bien suite aux déboirs et à la bagarre subit au Salagou. Mais, côté filles, nous ne sommes pas nombreuses tout juste une bonne vingtaine … nous allons vite nous retrouver esseulées et les garçons ne tarderont pas à nous revenir rapidement dessus … Les premières féminines qui sont là pour la gagne, n’hésitent pas et se mettent à courir à fond pour plonger dans l’eau. De mon côté, je prends mon temps, le plus je marche dans l’eau moins je nage ! Puis, je prends mon rythme. Les sensations sont étranges sans combinaison ; les repères sont différents. Je fais comme les filles à côté de moi, je brasse, je relève la tête, j’essaie de voir ce que je peux faire. Après un moment –franchement comique- je me ressaisi et me mets tranquillement dans mon crawl. Je n’ai pas pu travailler ma nage entre ces deux triathlons et mon crawl est toujours aussi innefficace. La preuve, une concurrente fera toute la course à mes côtés en brasse ! Au bout de la 1ère bouée, les premiers hommes, nous doublent déjà ! J’essaie de profiter de l’aspiration de la masse qui nous arrive mais ils nous doublent à une allure incroyable que j'ai l'impression de faire du sur place! Je devine des féminines également … ce sont les concurrents qui M en relais qui nous doublent en fait, avec un départ différé de 10 à 15min ! La nage se fait très longue; j’ai soif; j’ai l’impression de me déployer davantage et de m’essouffler inutilement. 37’ plus tard, la délivrance de toucher enfin terre et ça se voit sur la photo: gros ras-le-bol! Pour comparaison, la première féminine est sortie en 23’30 (soit le 5ème temps au scratch !).
T1 – Transition 1 en 2’02
La transition est longue et en montée, c’est top, j’en profite pour remonter du monde ! Le parc est étroit et on navigue difficilement entre les concurrents. Le côté positif pour cette T1 c’est que l’on ne perd pas de temps à enlever la combinaison ! Hélas, un joyeux malin a touché à mes affaires. Je les avais pourtant bien placées comme il faut pour être rapide à la transition mais impossible de remettre la main sur mes chaussettes … et mon porte-dossard s’est envolé.. Bref, petit moment d’agacement puis je file sur le vélo. Je ne prends pas le temps de boire puisque ce sera plus rapide de le faire une fois montée sur le vélo.
VELO – 2 BOUCLES, 2 DEMI-TOURS, UNE BALADE A SEC
Je pars donc sur le vélo devant ma copine Cécile qui a autant dégusté que moi en natation. Je jette un œil derrière car elle devrait vite me revenir dessus à vélo. J’espère faire ainsi un bout de la course avec elle car aujourd’hui la motivation n’y ait pas, il faut dire que c’est l’heure de la sieste aussi ! Les filles devant sont déjà loin, très loin ! Mais je vais essayer d’envoyer et de ne pas reproduire mon erreur du Salagou à savoir : changer de plateau et jouer plus avec les vitesses ! Il fait très chaud et comme la natation m’a complètement asséchée je m’empresse de prendre mon bidon dès la portion de plat au bout de 3KM pour m’hydrater et repartir de plus belle. C’était sans compter un homme pressé qui me frôle au même moment et me tape dans le coude : le bidon gicle par terre ! Plus de bidon pour le reste de la course, soit 37 bornes … et sans ravito ! Je peste contre moi-même puis essaye de relativiser. L’altimétrie du parcours est faible, il y a juste des successions de bosses, ça devrait passer… Et puis, il y a du vent en vélo. Bref, le moral en prend un coup. La première partie du parcours est vraiment casse pattes. On alterne bosses et petites descentes avec des routes qui n’accrochent pas. Et des descentes plus périlleuses. Vraiment pas de bol aujourd’hui : je me prends une voiture au seul endroit où il n’y a pas de bénévole en pleine descente. Le gars devant moi est passé à fond ; je suis sa trace mais la voiture s’engage et je pile : me voilà arrêtée en bas de descente et sans élan pour repartir sur la bosse. Je peste à nouveau, ce n’est pas ma journée ! A enfin un peu de grimpette : un petit col de 3km sur la deuxième partie où je me fais plaisir à faire le yoyo avec un gars, le dossard 131. On rigole, on discute. Je le double en montée, il me reprend en descente. Fin de la première boucle en haut du col sous forme de plot ! Drôle de demi-tour, un peu sec qui casse bien le rythme … décidément ce parcours je ne l’aime pas ! Et dire qu’il faut repartir pour le faire une seconde fois ! Je croise ma copine Cécile en descente ; on s’encourage ! Elle a l’air de se régaler tout comme moi avec ce petit col ! Je sens qu’elle va vite me revenir dessus car elle est à peine à 2 ou 3’ d’écart. Je ne suis pas au mieux dans ce deuxième tour car pas de ravito … Et la motivation a baissé en chute libre car je ne prends pas de plaisir alors que j’adore rouler. J’essaie de fixer la montre et de garder un certain rythme mais je n’avance pas aujourd’hui. Et les descentes me semblent de plus en plus dangereuses alors qu’on a pourtant pu les repérer au premier passage. J’ai les mains sur les freins tout le long, si bien que je commence à tétaniser ! Bref, 40KM, 700m D+ en 1h38 (là où les premières ont mis dans les 1h25) et un kyste synovial en prime!
T2 – Transition 2 en 3'13
Enfin, le parc à vélo. Les organisateurs nous ont concocté un drôle de tour du parc afin d’égaliser tout le monde sur la distance parcouru à côté du vélo que ce soit à l’aller ou au retour … Quel micmac, le passage est étroit et les concurrents devant moi marchent. Bip Bip laissez passer, pardon, pardon … Hop, me voilà à ma position et je me rue sur ma mini bouteille d’eau. Deux gorgées et je pars en trombe sur la course à pied en me disant qu’il y a surement un ravitaillement en sortant du parc comme sur les précédent triathlons … erreur ! Prochain ravito au kilomètre 2,5KM !
Course à pied – 2 TOURS DE LAC, A L'OMBRE DES ARBRES
Je me sens libérée après avoir posé le vélo mais je n’ai qu’une hâte : foncer au ravitaillement. J’ai la gorge sèche. Comme au Salagou, le premier kilo passe rapidement. Oups, petite côte pour remonter vers le digue du lac : un parcours typé trail avec sentiers et grosses racines. Je ralentis le rythme dans la côté pour ne pas me mettre en surchauffe dans ces alternances montées/descentes, en attendant le ravitaillement. Je double une féminine. Je lève néanmoins le pied car il faut slalomer entre les passants de la base de loisirs venus profiter du soleil en famille. Enfin, le ravito ! Nouvelle déception : grosse organisation du TTM, gros sponsor ISOSTAR … mais juste de l’eau et des gels. Pas d’eau sucrée, ni d’eau isostar etc. Bref, je m’arrête longuement. Je prends le temps de bien boire mais pas trop ni trop vite pour ne pas provoquer de point de côté. Puis, je m’arrose allégrement pour bien refroidir le corps et faire baisser la température. Je repars et retrouve une allure correcte. Petite descente pour repasser de l’autre côté du lac qui me relance bien et là je vole, les kilomètres défilent vite et c’est déjà la fin de la première boucle. Encore un stop au ravitaillement près de l’arche et je repars de plus belle. J’ai les pieds qui chauffent et les frottements se font sentir sans chaussettes. Mais je continue de doubler du monde et ça fait du bien. Je maintiens cette allure qui est confortable mais soutenue et je boucle ce deuxième tour en moins de 21’. Avec un démarrage pénible et plusieurs stops, je boucle l’épreuve de course à pied en un médiocre temps de 47’ à ma montre et un temps officiel de 53’ qui fait de poser beaucoup de questions …
RESULTAT : 3h16 F (8), S3F (4)
CONCLUSION : CHALEUR, CHALEUR et CHALEUR
Grosse déception donc quand je passe l’arche en 3’00’01. Mais à vrai dire je ne sais pas à quel temps cela correspond puisque nous sommes partis avant les hommes et les relais … Au final c’est un temps officiel de 3h16 (soit plus de 30min après la 1ere féminine), contre un 3h08 à la montre ... Et une 8ème place au scratch féminin pour une 4ème position dans ma catégorie (SEF3). Je m’étais fixé moins de 3h mais avec la nage sans combinaison j’ai perdu beaucoup de temps, sans compter un vélo plus que mou et une course à pied toujours aussi lente pour moi. Dès que la tête et l’envie n’y sont plus, difficile d’aller chercher devant et de se bouger. Autant j’avais pris beaucoup de plaisir et d’amusement au triathlon du Salagou autant ce triathlon de Revel me laisse une impression mitigée. Et définitivement, les départs de course dans l’après-midi ne me correspondent pas vraiment … Ce n’est pas tout mais on nous presse au micro d’aller vite récupérer nos affaires dans le parc car les autres épreuves continuent ! Je retrouverai un peu plus tard ma copine Cécile qui à ma grande surprise a vécu une course similaire et partage les mêmes impressions. On va vite analyser ça et essayer de poursuivre cette découverte des triathlons M avec le Triathlon du Lauraguais le 1er juillet. Et comme me le dit la grande prêtresse du triathlon "Manon" : "Tout s'apprend". Alors on va persévérer pour s'appliquer à toujours mieux faire et suivre le modèle de cette grande athlète qu'on a la chance de cotoyer.
Côté organisation, cela reste un très bel événement bien organisé par le TTM.
Village expo: super vilalge avec beaucoup de partenaires de choix!
Localisation: idéalement situé sur la base de loisir pour venir en famille et un parcours en boucle pour permettre aux spectateurs de voir plusieurs fois les concurrents. Néanmoins, base en libre accès, il faut donc parfois slalomer entre les touristes.
retrait du dossard: Nickel! Parfaitement rôdé, pas d'attente! Pas de contrôle de la puce. Faible dotation.
Horaires: On regrette le départ du M à 14h alors que le S part le matin.
Parc à vélo: avec consignes et un système établit de façon à ce que tout le monde parcourt la même distance avec ou sans le vélo. Petit bémol sur le passage très étroit sur le côté extérieur du parc et l'embouteillage occasioné
Nage : départ pas très bien indiqué. gêne par le bateau à moteur qui tourne près des nageurs
Vélo : parcours étonnant alors qu'on a la montagne Noire à côté. Plus facile à organiser et à encadrer sous forme de deux boucles. On regrette les deux demi-tours secs au pied d'un plot (un au haut du petit col, un autre au parc). Les dangers en revanche étaient bien signalés pour les mauvais descendeurs comme moi!
Course : ravitaillement éloigné au sortir du parc pour éviter l'embouteillage mais à 2,5KM sous une grosse chaleur ça fait long à attendre. De l'eau uniquement et quelques solides ...
Puce : problème de puce remarqué sur plusieurs coureurs et plusieurs courses ...
Comments