Triathlon Altriman Olympic, Pyrénées, France

Dernière mise à jour : 11 août 2020

Après le triathlon de Revel (lire ici), direction le triathlon de l’Altriman, format Olympic. Accidenté l’an dernier lors de la reconnaissance du parcours vélo du half-Altriman, j’avais envie de prendre ma revanche sur cette mésaventure. Hélas, la forme (Nouvelle bronchite) n’est pas encore là et mon corps n’est pas prêt pour un format longue distance, encore moins en montagne ! Car l’Altriman est bien connu pour être un des triathlons les plus difficiles et les plus montagneux. La tête non plus n’est pas encore prête pour les descentes techniques voire dangereuses. 10 jours avant la course, je demande donc aux organisateurs de basculer sur la distance M.

Veille de course

Au programme, retrait du dossard, regarder les courses du samedi puis repérer le parcours vélo dans sa totalité pour se rassurer. Quelques virages en épingles, des routes gravillonnées, des routes étroites, etc. L’avantage du format M c’est que l’on peut se permettre de faire le parcours en entier la veille !

Jour de course

Pas de réveil trop matinal, la course n’a lieu qu’à 8h30. Je trouve quand même le moyen d’arriver un peu juste pour m’échauffer un minimum dans l’eau. Du coup, je zappe le brieffing : grosse erreur !

La course :

Nombre de concurrents au départ : 450
Natation : 1500m, 2 boucles de 750 mètres avec sortie à l’Australienne sur le ponton
Vélo : 1 boucle de 40km. Dénivelé positif : 920 mètres.
CAP : 1 Aller/retour. Dénivelé positif : 100 mètres.
Nombre de concurrents classés : 439

Natation

Le départ donné, la machine à laver se met en place pour cette première boucle de natation avec le soleil dans les yeux. Changement de stratégie par rapport aux derniers triathlons : je décide de nager seul à l'extrême gauche du peloton pour éviter de paniquer au départ. Du coup, je me retrouve à rallonger en déviant beaucoup trop loin de la première bouée ... La natation est mon point faible et je retrouve le moyen de me rajouter de la difficulté! Je vise bien les bouées. Je continue à faire de même sur la partie du retour vers la plage en essayant de prendre les pieds devant moi. Je fonce tête baissée vers la dernière bouée pour la sortie à l’australienne. Surprise, gros coup de sifflet, arbitre qui me stoppe net ! Ha oui, le fameux briefing … Il fallait visiblement passer derrière le bateau avant de rejoindre la bouée. Je négocie pour éviter à retourner dans l’eau et parcourir plusieurs mètres. Au final, j’écope de 1’30min de pénalité. C’est la première fois que ça m’arrive ! Les secondes défilent tellement lentement, et tellement de monde sort de l’eau. Dès la pénalité écoulée, je m’élance à toute allure sur le ponton flottant (mais pas glissant). C’est parti pour la seconde boucle. Un calvaire cette natation. Beaucoup de frustration, mais en même temps c’est le jeu et en triathlon on ne pinaille pas sur le règlement. Un peu plus de 28min plus tard pour 1500, je sors à la 61è position, loin, très loin de la tête de course. A la sortie de l'eau alors que je pensai avoir mieux nagé qu'a Revel. Je prends un coup de massue quand Marina m'annonce mon classement et un retard de 7 min sur les premiers ... Le Top 20 s’est vite éloigné. Je vais tout donner sur le vélo mais les descentes me feront perdre du temps hélas.

La transition T1 est assez longue, le temps de remonter la plage et traverser le petit bois qui mène au parc à vélos. Les spectateurs sont nombreux, c’est très sympa et motivant ! 1’33 pour la T1 et me voilà déjà sur le vélo, mon nouveau Canyon.

Vélo

Une seule boucle de 40km, mais pas des moindres. Une rampe pour sortir des Angles suivi d’une belle descente avant d’attaquer directement la première grosse difficulté du parcours : le Col de la Llose. Le début est gravillonné, le rendement est très mauvais. Arrivé au sommet, 15kms de parcourus, s’ensuivent 8kms de belle descente au bout de laquelle on vire subitement à gauche, un bel angle droit pour prendre une mini route de village. Une sacrée rampe, un bon 8 à 10%. Grâce à la reconnaissance du parcours, j’ai pu anticiper mes braquets et la passer correctement. En fait, il s’agit du Col de Jouel (pas forcément indiqué dans le guide du triathlète). Pas très long mais de bons rempaillons qui cassent bien les jambes et feront mal pour la course à pied. La descente est assez courte. C’est le moment d’attaquer la dernière difficulté du vélo : le col de Creu. Pas très pentu mais un bon faux plat montant de 8kms à 4,5%. Il commence à faire chaud, mais au sommet on pénètre dans une grande forêt. L’ombre fait du bien. Petite descente de 3kms puis retour vers le parc. Un vélo bouclé en moins de 1h30, à 29kmh de moyenne. Ce n’est pas très satisfaisant mais en freinant à chaque descente et virage, difficile de relancer. C’est donc un 18è temps sur la partie vélo et pas mal de places de remontées. Devant, ça va vraiment très vite !

La transition T2 est expresse : 50secondes à peine ! Marina me donne les écarts à l’entrée du parc et se poste déjà sur différents points du parcours CAP.

Course à pied

La course à pied, j’aime bien quand ça déroule et que l’on peut déployer sa foulée. Ici, à l’Altriman on est plutôt sur un mode course en nature. La première partie consiste à un aller-retour vers la butte des Angles. Une approche en sortant du parc plutôt caillouteuse, puis le gros du dénivelé sur 1km. Le plus dur est fait. Pour une fois cette année, je ne démarre pas avec les jambes fracassées! On redescend en lâchant tout : un petit 3’11 sur ce kilomètre de descente qui tape les cuisses. La second partie consiste à un autre aller-retour, côté lac cette fois, jusqu’à la digue. Un passage sous les bois en zig-zag, mais frais ! Une belle ligne droite bitumée sur la digue qui permet de relancer et passer en 3’50 au kilo. Je continue de ramasser du monde (une dixaine de coureurs) et à m’approcher du Top10. Je fais l’effort dans le bois, mais il n’y a plus personne devant ni derrière moi. Les autres sont beaucoup trop loin devant pour aller les chercher. Je finis donc ma course en relâchant et profitant du finish avec les spectateurs. 7eme temps en CAP, néanmoins la vitesse n'est toujours pas celle que je m'attends et ne comprends toujours pas comment il y a 2 ans au triathlon d'Agen (lire ici) où j'avais réussi à faire le meilleur chrono à pied en 3'30/km alors que la je n'arrive pas à faire mieux que du 3'45/50. Il y a encore du boulot à faire à l'entraînement ...

Je décroche une belle 12è place derrière du beau monde et une 3è place en tant que Master. Même sans la pénalité de la natation, je ne pense pas que j’aurais pu faire mieux chez les Masters. Le niveau était très relevé avec des Espagnols et Catalans.

Après le ravitaillement d’après-course, on profite du lac pour récupérer et s’immerger. L’Altriman en plein juillet ça reste une course chaude et rude. Un bel événement, des parcours sublime avec la montagne à 360° et une animation de folie bilingue français/espagnol. ambiance garantie. Je reviendrai un jour sur le half ! La saison n’est pas finie, place à la pause estivale avant les prochains objectifs de septembre. On va essayer de se reconcentrer sur l entraînement en juillet et août pour pouvoir (enfin) faire mon premier half.